Burkina Faso : l’éducation des jeunes filles en péril

En cette rentrée scolaire 2021-2022, 148 046 filles ne reprendront pas le chemin de l’école. Depuis 2016, l’escalade des violences terroristes a  causé la fermeture de 2450 établissements scolaires du pays selon le ministre en charge de l’éducation Stanislas Ouaro.

Les jeunes filles sont les plus exposées aux conséquences multiples de la crise sécuritaire. Elles sont 2,5 fois plus susceptibles de se retrouver déscolarisées dans les pays touchés par les conflits armés (Unesco).

A l’instar de leurs apprenants,  12 480 enseignants dont 4 568 femmes sont aussi hors des salles de classe. La situation risque de se dégrader d’avantage. « A l’orée de cette rentrée scolaire, deux régions de plus, sont sous menace de la fermeture des établissements ; ce sont la région des Cascades et celle du Sud-Ouest» a regretté  Stanislas Ouaro.

En effet, dans les zones touchées par l’insécurité, les groupes armés exigent la fermeture systématique des services de l’Etat, plus particulièrement les écoles.

Et les élèves témoins des scènes de violences physiques contre leurs enseignants et parents en sortent traumatisés. «Les tueries et les blessures infligées devant les enfants ont traumatisé, ils avaient très peur, car ces enfants n’avaient jamais vécu dans une telle situation » explique un leader communautaire.

Ces nouvelles zones qui basculent dans l’insécurité viennent  s’ajouter aux  régions du Sahel, l’Est, le Nord, le Centre-nord la Boucle du Mouhoun en proie aux violences terroristes depuis plusieurs années.

HSD

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