France : des hommes et femmes de l’église catholique auteurs d’agressions sexuelles sur des enfants

216 000 enfants mineurs et adolescents victimes d’agressions sexuelles commises par des prêtres, diacres, religieux ou religieuses depuis 1950 en France. C’est ce que révèle en partie, le rapport d’enquête de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE), rendu public le lundi 5 octobre 2021.

« Ces nombres sont bien plus que préoccupants, ils sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite. Ils appellent des mesures très fortes » a affirmé Jean-Marc Sauvé, président de la commission indépendante.

Les violences  sexuelles répertoriées concernent à 80% des jeunes garçons de 10 à 13 ans.

Des victimes témoignent…

« Une fois par mois, j’allais rejoindre le père  dans le couloir de la salle paroissiale. J’avais 7 ans. Au cours de plusieurs de ces séances (de confessions), il m’a mis la tête sous sa soutane et obligée à lui faire une fellation. Et ensuite, de cette main qui me tenait la tête, il me donnait l’absolution, le sacrement du pardon. » 

« Le père m’a entraîné vers sa tente, qu’il a fermée, il m’a serré contre lui, il sentait le cigare froid (il fumait des cigarillos), je détestais cette odeur, je tentais de me dégager mais il a serré encore plus fort et il a commencé à m’embrasser sur la bouche en y mettant la langue, il me dégoûtait. Il continuait à me caresser, j’étais complètement tétanisé. (…) Je ne connaissais rien de tout cela et ce soir-là, il m’a appris des mots et des actes que je ne connaissais pas de la sexualité ! Fellation, masturbation, etc. Je suis retourné dans ma tente pour me coucher en me disant que cela était peut-être normal, il était le père, il avait autorité, il fallait le respecter, il était prêtre. Je ne savais plus que penser, surtout que mes parents le considéraient tellement. »

 Faire la lumière sur des violences perpétrées par des prêtres …

La Commission Indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise a été mise en place à la demande de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuse de France (CORREF).

Elle répond à une volonté des deux organisations religieuses à faire la lumière sur les violences sexuelles perpétrées depuis l’après-guerre (ndrl mondiale) par des prêtres, diacres, religieux et religieuses catholiques sur des mineurs ou des personnes vulnérables » lit-on dans le rapport.

La commission indépendante a énuméré un chapelet de recommandation parmi lesquelles, la reconnaissance par l’église catholique de « sa responsabilité systémique » et l’indemnisation des victimes.

La rédaction

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