Le mariage, devenu une joie de quitter ses parents !

«Allo! Allo! Comment va? Je voudrais juste t’informer que je me marie le samedi prochain. Les fiançailles auront lieu le jeudi d’avant, puis le mariage proprement dit le samedi. La semaine suivante, ce serait le mariage coutumier. Il y a une tenue uniforme si tu es intéressée. Ça fait seulement 2500FCFA. Ma copine, je suis trop contente et heureuse. J’espère te voir au mariage». Cette conversation se passait entre deux copines. La future mariée à l’autre bout du fil, était certainement toute joyeuse à l’idée d’avoir eu un foyer. Elle va enfin quitter ses parents; pour son époux! Elle informe toutes ses amies et connaissances et même qui veut l’entendre. Cet évènement ne peut être anodin. La future mariée n’attend donc pas. Elle est au four et au moulin, met les petits plats dans les grands avant le jour-j. La trentaine d’âge, elle est cadre et gagne bien sa vie financièrement.

Qu’à cela ne tienne! Le hic ici est ce changement d’attitude et de comportement des femmes. En effet, il y a deux décennies maintenant, il était rare de voir la future mariée faire du «buzz» autour de son mariage. Bien au contraire. Selon certaines personnes âgées (notamment les femmes),autrefois, lorsqu’une jeune fille devait se marier, elle s’inquiétait énormément. Très souvent, elle n’était pas mise au courant (même si il ne s’agissait pas de mariage forcé). Elle pleurait jusqu’au jour du mariage ou faisait semblant. Elle pleure toute la journée de la célébration du mariage jusqu’à ce qu’on l’accompagne chez son époux. Pourquoi alors ? Parce que la future et nouvelle mariée se voit obligée de quitter ses parents pour aller vers un autre environnement qu’elle doit apprendre à connaitre. Elle doit s’adapter … La nouvelle mariée ne saurait encore retenir ses larmes au moment des conseils que lui prodigueront «ses mamans» afin de bien s’occuper de son foyer, de sa belle-famille, des voisins, etc. C’est donc avec des pleurs que l’on accompagne la mariée chez son homme.

C’est malheureusement (c’est selon) tout le contraire de ce qu’on rencontre de nos jours lors des mariages. Il faut en effet dire que les filles sont pressées de quitter leurs parents pour rejoindre leurs maris. Et pour joindre l’utile à l’agréable, elles prennent à bras le corps l’organisation de leur mariage. Les pleurs n’ont pas leur place du début jusqu’à la fin de l’évènement. Bien au contraire, c’est la joie totale. Peu importe les couleurs de la nouvelle destination, l’essentiel étant d’être assez loin des parents. C’est plutôt avec de fou-rires qu’elles rejoignent leur bien aimé sans souvent trop faire attention aux conseils de celles averties. Est-ce aussi ça, la nouvelle génération?

Bassératou KINDO

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