19 novembre : qui se soucie des toilettes ?

Qui se soucie des toilettes ? La journée mondiale des toilettes est commémorée autour de ce questionnement en cette année 2021. Faire ses besoins révèle parfois d’un parcours de combattants dans plusieurs endroits dans le monde. Le saviez-vous ? 3,6 milliards de personnes ne disposent pas d’installations convenables.

Uriner, déféquer, gérer ses menstrues n’est pas aisée dans bien d’endroits dans le monde. Au Burkina Faso, la situation de l’accès à l’assainissement n’est pas satisfaisante. Seulement 23,6% de la population dont 38,4% en milieu urbain et 17,6% en milieu rural ont accès à des toilettes adéquates. En outre, plus de 3/4 des Burkinabé défèquent encore dans la nature, ou partagent les toilettes de ceux qui en possèdent, avec son corollaire de risques sanitaires et conséquences sur la santé et l’environnement.

Gestion des menstrues, un calvaire

A ces situations d’absence de toilettes pour les besoins naturels s’ajoute la gestion des menstrues, source d’abandon scolaire de milliers de filles. “La mauvaise gestion hygiénique des menstrues est cause d’abandons scolaires des filles. ” affirmais Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’Education en  2020. En effet selon une étude réalisée par le ministère de l’éducation nationale avec l’appui de l’UNICEF, des filles s’absentent en moyenne cinq jours par mois du fait de leurs menstrues.

Investir dans l’assainissement est essentiel, lit-on sur le site du système des Nations-Unies : www.un.org/fr. « Chaque dollar investi dans des services sanitaires élémentaires rapporte jusqu’à cinq dollars, grâce au recul des maladies et aux gains de productivité, en plus de créer des emplois tout au long de la chaîne de services. Avoir des toilettes à la maison, à l’école et au travail aide les femmes et les jeunes filles à réaliser leur potentiel et à jouer pleinement leur rôle dans la société, indépendamment des menstruations et des grossesses », rapporte le site.

Bassératou KINDO

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