Aby Hié : ” Avec mon handicap visuel, je croyais pas pouvoir faire quelque chose”

Vivre avec un handicap n’est pas une chose facile. Cependant, le plus important est de ne pas s’avouer vaincu, mais de chercher à se battre dignement pour survivre à travers les multiples opportunités qui existent. C’est ce qu’a décidé la jeune fille de 23 ans, Aby Ouattara, en se lançant dans le tissage de sacs et de paniers en fils de couleurs, bien qu’étant non-voyante. Le samedi 28 mai 2022, Mousso News est allé à la rencontre de cette jeune fille, qui inculque le sens de la combativité.

Le handicap a toujours été un fardeau physique et moral pour les victimes, si bien que certaines restent dans la marginalisation ou plus grave dans la dépression. Mais de plus en plus, plusieurs voix s’élèvent pour donner une place à la personne handicapée afin de lui permettre de s’insérer aussi bien socialement que professionnellement.

Aby Hié : " Avec mon handicap visuel, je croyais pas pouvoir faire quelque chose" 2

Au lieu de profiter de son handicap visuel pour s’adonner à la mendicité, Hié Aby, une jeune fille de 23 ans a décidé de se former dans le domaine de tissage de sacs en fil de couleurs pour se départir de la prise en charge totale des autres.

A l’entendre, son choix pour cette activité ne serait pas venu d’elle-même au début. « De suite de maladies, je me suis retrouvé handicapé en 2017. Je vivais avec ce mal jusqu’à ce qu’un jour ma sœur m’instruise d’aller faire une formation en tissage de sacs. Après réflexion, j’ai accepté sa proposition. Au début c’était compliqué, mais avec le temps, je me suis vite adapté, et c’est là j’ai compris que même avec un handicap, je pouvais servir à quelque chose », dit-elle.

Selon Aby, ce travail au-delà de l’aspect financier, l’a donné la considération et le respect des membres de sa famille et la société. « En vendant les sacs, je me fais de l’argent que j’utilise pour ma propre prise en charge. Autrefois, je pensais qu’avec mon handicap visuel, tout était gâté pour moi, et que je n’avais plus d’avenir. Mais aujourd’hui, j’ai surpassé cette réflexion, et j’avoue que mes parents et mon entourage sont beaucoup plus fier de moi. Avec ce que je gagne, je participe actuellement aux dépenses de la famille », a expliqué Mlle Hié.

Les difficultés, témoigne, Hié Aby sont certes nombreuses, mais avec le courage, elle arrive à y faire face. « Dans cette activité, il y a beaucoup de difficultés. Au début, étant handicapée, il m’étais difficile d’apprendre le métier. Mais avec le temps, j’ai réussi à confectionner moi-même mes propres articles. Il suffit qu’une personne voyante me différencie la couleur des cordes, et aussitôt je commence mon travail », explique fièrement la jeune fille.

Le manque de moyens financiers pour être plus automne et développer pleinement son activité est aussi un frein selon la jeune fille.  A l’endroit des personnes handicapées, Aby Hié les appelle à ne pas se décourager, et surtout à ne pas utiliser leurs handicaps pour s’adonner à la mendicité.

Léandre Sosthène SOMBIE

leandresosthene61@gmail.com

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