Les aventures dolorofiques de Nooria

Des jours, des semaines puis des mois s’égrainèrent mais ma Nooria sombrait. Ce fut pénible. Tandis qu’Assad lui se développait et devenait de plus en plus beau, mignon et attirant, je me demandais s’il se souvenait même de la pause. Sincèrement il s’était débarrassé de ma Nooria par l’idée de la pause.

Car je l’apercevais partout. Il ne manquait pas d’occasions de la faire perdurer dans l’illusion. Le comble est qu’elle ne croyait qu’à ses dires…

Que c’est fou, doux et mauvais. Hélas !

L’homme est comme un caméléon car il change de couleur dès qu’il a l’occasion. Il y a toujours divorce entre ses dires et ses actions. Pour lui, dire des faussetés pour retenir une femme vaut mieux que lui dire la vérité et la perdre. L’homme a horreur de partager un plat surtout lorsqu’il l’a déjà dégusté avec intérêt.

Même s’il n’en veut plus, il ne supporte jamais qu’un autre en goûte. Le pire est que l’œil et l’oreille de l’amoureux et du non amoureux ne perçoivent ni n’entendent pas les mêmes choses de la même manière. L’attente fut longue, lente et dure.

Cependant, le plus suicidant c’est que trois mois et quinze jours plus tard, un vent chaudement frais nous est parvenu. Je le sentais annonciateur. Le climat de ce jour était stressant ; le vent sec et suspect avait tout emporté : sa force, son espoir, son courage… Il a tout balayé.

Ma confidente est morte. L’amour l’a tué. Ce jour j’ai perdu tous mes sens.

Car l’horloge de son cœur a cessé de fonctionner, il a perdu l’heure le 22 décembre 2012 car étant en pause, Assad s’est marié.

Elle est morte parce que sans Assad sa vie n’avait plus de raison d’être. Assad le tueur ! Oui vivre sans l’homme qu’on aime est pire que la cessation de nos fonctions vitales. Aimer, c’est pour les courageux, les braves !

Flirter, c’est pour les lâches, les couards !

Djénéba Naon 

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