Bobo-Dioulasso : Dao Badina un exemple de leadership pour l’association « Djiguiya »

Les activités associatives constituent de nos jours un cadre d’épanouissement, d’émancipation et d’assistance sociale mutuelle. Pour les femmes, cette instance devient de plus en plus indispensable pour toutes celles qui veulent s’affirmer et s’afficher. Afin d’atteindre ce but, il faut à la tête de cette locomotive un leader, qui serait à mesure de conduire les autres membres à bon port, afin de pouvoir atteindre les objectifs prescrits par tous. Badina Dao, Présidente de l’association Djiguiya de Belleville de Bobo-Dioulasso se place dans cette ligne de mire. Le vendredi 08 avril 2022, Mousso News est allée à sa rencontre afin de mieux la connaitre et avoir une idée sur cette association exclusivement féminine.

Mousso News (MN) : Pouvez-vous vous présentez ?

Dao Badina (DB) : Je suis Madame Dao née Konaté Badina, Présidente de l’association Djiguiya de Belleville. Comme profession, je travaille au Centre national des œuvres universitaires de l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso en tant qu’agent de liaison.

MN : Pouvez-vous présenter brièvement l’historique de l’association Djiguiya ?

DB : Au début, moi je logeais au secteur 05. C’est quand on a déménagé à Belleville en 2017, je me suis rapproché des femmes de ce quartier.  Dans les causeries, j’ai décidé de les proposer qu’on crée une association car on avait presque toutes des projets communs. Donc petit à petit on a créé l’association en 2017. Mais c’est précisément le 07 février 2019 que nous avons eu notre récépissé officiellement. Au début nous étions 23, mais à cette date nous comptons en tout 45 membres.

MN : Quels sont les objectifs de cette association ?

DB : D’abord comme objectif, nous cherchons à rendre chacune de nos membres autonomes. Nous soutenons également nos membres en cas d’évènements heureux ou malheureux. En outre, nous essayons, de venir en aide aux familles vulnérables, de participer à l’émancipation de la femme, de veiller à ce que les femmes ne soient pas exclues des nouvelles opportunités et contribuer de notre façon au développement de la ville et du pays.

MN : Quels sont les acquis que vous avez eu à engranger ?

DB : Depuis notre implantation, nous avons engrangés beaucoup d’acquis. Nous avons fait des formations professionnelles pour les membres de l’association, nous avons offert des dons aux élèves déplacés interne qui se trouvent au Lycée national de Bobo. En plus de cela, nous avons fait beaucoup de campagnes de sensibilisation à l’endroit des femmes de Bobo-Dioulasso, car la plupart du temps, les femmes n’ont pas la bonne information pour prendre soin de leur santé féminine. Nous avons aussi eu à faire une séance de dépistage du cancer du col de l’utérus, tout ça nos propres frais. Il faut noter qu’il y a encore beaucoup d’autres activités à venir.

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La Présidente de l’association Djiguiya, Badina Dao « Certaines femmes ont des maladies qu’elles cachent le plus souvent. Dès qu’elles intègrent l’association, elles se sentent libre d’en parler, et ensemble on trouve des solutions pour les aider »

MN : Comment fonctionne votre association financièrement vue l’intensité des activités que vous menez ?

DB : En ce qui concerne le financement de nos activités, il faut savoir que nous travaillons à base des cotisations que nous faisons périodiquement. Nous n’avons pas de partenaires financiers ponctuels. Mais pour certaines activités, nous avons pu avoir des parrains qui nous ont soutenus, et qui ont décidé de prendre en charge spécialement la scolarité de certains élèves déplacés.

MN : Quel appel avez-vous à lancer ?

DB : Que ce soit les autorités municipales, nationales, les partenaires financiers, nous les appelons à nous soutenir, à nous aider en nous accompagnant soit financièrement, moralement ou matériellement afin qu’on puisse atteindre nos objectifs et aider les femmes à s’en sortir d’avantage. A l’endroit des femmes, nous les invitons à nous approcher, si toutefois elles ressentent l’envie d’appartenir à un bord associatif. Nous étudierons la personne, si elle est motivée et engagée pour la cause commune, nous allons procéder à son intégration pour que l’on puisse travailler ensemble car l’association est ouverte à toutes les femmes.

Léandre Sosthène SOMBIE

léandresosthène61@gmail.com

moussonews

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