Burkina : et si une femme dirigeait la Transition !

Une femme, Présidente de la transition au Burkina. Une femme à la tête d’un Etat pendant la Transition enclenché par le Mouvement pour la restauration et la sauvegarde de Paul Henri Sandoago Damiba, le lundi 24 janvier 2022, cela est bien possible. Une femme, chef de l’Etat Burkinabè pour restaurer, redresser et sauvegarder les acquis démocratiques et de souveraineté du Burkina Faso, pourquoi pas ?

Des femmes compétentes capables de fédérer pour sortir le Burkina Faso de cette impasse de mal gouvernance, de l’insécurité, de l’incivisme, etc., il n’en manque pas. Elles sont bien là. Vivantes. Intelligentes. Pragmatiques. Compétentes. Elles ont déjà fait leurs preuves. En politique. Dans la société civile.

  • Rosine Sori-Coulibaly, ancienne ministre des finances et du développement de 2016 à 2019. Puis ancienne ministre des Affaires étrangères et des burkinabè de l’extérieur du 13 décembre 2021 au 24 janvier 2022. 

Rosine Coulibaly ou la dame de fer a géré avec maestria le ‘’ gros et grand’’ ministère de l’Economie et des finances. Le ministère de ‘’ l’argent, le nerf de la guerre’’ avec son emblématique – fond commun-, ce panier d’argent partagé gracieusement aux agents dudit ministère. L’ancienne fonctionnaire des Nations-Unies a voulu mettre fin à ce ‘’partage gratuit de gâteaux’’ au prix de tant d’injures et de réprimandes. Nommée ministre des affaires étrangères récemment le 13 décembre 2021, elle entendait apporter un nouveau souffle aux relations internationales entre le pays des hommes intègres et ses partenaires de l’Europe, des Etats-Unis, de l’Asie et de l’Afrique.

  • Bintou Ruth Diallo, chargée des partenaires et du financement aux systèmes des Nations-Unies et coassociée à Tall Média.

La ‘’grande sœur’’ de jeunes burkinabè ou encore la ‘’maman nationale’’ est aussi une dame capable. Capable de fédérer les synergies vers un devenir meilleur. Vers un Burkina Faso de civisme, d’intelligence collective, de rigueur, d’intégrité, de vision. Des hommes et femmes de demain, elle en a ‘’ fabriqué’’ grâce à son accompagnement en leadership. La dame qui trace la voix et fait suivre -step by step-. Bintou Diallo, présidente de la transition, c’est la rigueur, la discipline et un travail toujours bien fait.

Sociologue et administratrice des affaires de formation, Bintou Diallo est titulaire d’un Bachelor en administration des affaires et d’un niveau de master2 en développement et changements socio-économique. Elle a une expérience avérée à l’international en tant que chargée de programmes, consultante en développement et dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de la communication interculturelle.

  • Saran Séré Sérémé, ancienne médiateur du Faso, ancienne président d’un parti politique

Saran Séré Sérémé est aussi une dame de fer. « Quand Saran te quitte, le pouvoir te quitte » l’a-t-on surnommée sur les réseaux sociaux. Candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2015, Saran n’a pas sa ‘’langue entre ses pagnes’’. Lorsque le navire tangue, elle conseille, attire les attentions, alerte, puis quitte avant qu’il ne coule. Visionnaire politique elle sait toujours avertir. Ancienne médiateur du Faso, ‘’ tantie Saran’’ a démissionné de son poste après les incessantes attaques terroristes dans le pays. Ses choix politiques ne sont pas néanmoins du goût de tous.

  • Monique Yéli Kam, président du Mouvement pour la renaissance du Burkina, l’unique candidate à la présidentielle de 2020.  

Le 21 janvier 2022, Monique Kam appelait les militaires à faire un pronunciamento en vue de mettre fin au pouvoir de Roch Kaboré. En plus du pronunciamento, elle annonçait la marche des vendredis jusqu’à la chute du régime Kaboré. Kam Yéli est une femme politique visiblement convaincue. Engagée pour la promotion de l’éducation – socle de tout développement durable-, elle a bâti son projet de société autour de cette problématique. Surnommée la Yennega de l’Education, elle avait démissionné de la majorité présidentielle pour dysfonctionnements et irrégularités des rencontres d’échanges autour des grandes questions de la nation Burkinabè.

  • Minata Samaté Cessouma, diplomate

Minata Samaté Cessouma est une diplomate burkinabè. Ancienne ministre chargée de la coopération sous-régionale, elle est depuis 2020, la commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union Africaine. Négociatrice confirmée au carnet d’adresses très fourni, elle est présentée par ses pairs comme une référence.

  • Ada Yaya Bocoum, architecte- urbaniste

Ada Bocoum est une architecte burkinabè chevronnée. L’amour du travail, le travail bien fait, la discipline, la rigueur, l’anticipation dans la préparation… voilà des valeurs qui caractérisent cette dame bien connue dans le milieu de Toastmasters international. Chef d’entreprise, elle est la vice-présidente de l’ordre des architectes du Burkina.

La liste ne saurait être exhaustive.  Des femmes capables, fédératrices, il en existe au pays des hommes intègres. De 1960 à 2022, le pays n’a connu que des hommes à la tête de l’Etat. Pourquoi donc ne pas donner sa chance à une femme. La femme, être d’amour, de tolérance, d’affection, de rigueur, de discipline pour restaurer et sauvegarder les acquis et enclencher un nouveau départ et de plus beau pour le pays des femmes et hommes intègres. Pourquoi pas?

Bassératou KINDO

 

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