Culture maraichère : sale temps pour les jardinières de Tanghin

Les jardinières de Tanghin broient du noir. L’activité de jardinage qu’elles mènent depuis une trentaine d’année est au ralenti. La raison : la flambée des prix de certains produits utilisés dans le jardinage. Certaines témoignent ne plus pouvoir faire face aux charges familiales. Une équipe de moussonews a rencontré quelques-unes le lundi 4 avril 2022.

A Tanghin, des femmes exploitent des portions de terre aux alentours du barrage. Elles exercent cette activité de jardinage depuis une trentaine d’année. Si la période de la saison sèche a toujours été une période de maigre vache, celle de 2022 est toute particulière : la flambée des prix des produits qu’elles utilisent pour entretenir les plants a ralenti leur activité. Noba Marie une sexagénaire, une des jardinières peine à voir le bout du tunnel. « Je suis dans le jardinage depuis le temps de Sankara, ce travail représente toute ma vie. Je me réveille très tôt le matin pour l’entretien et l’arrosage de mon jardin », témoigne-t-elle. Cette attitude permet à Marie de rester active et de fidéliser ses clients qui viennent très tôt acheter les légumes.

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Le jardinage n’est toutefois plus rentable selon Marie. La voix triste, elle indique qu’, « Avant j’arrivais à m’occuper de mes enfants, de leurs scolarités et à économiser un peu d’argent pour les imprévus ; mais depuis quelques temps le marché est au ralenti, on arrive à peine à subvenir à nos besoins. Les acheteurs de Dori et Kaya ne viennent plus acheter la salade à cause de la situation sécuritaire du pays ».

L’impact de la flambée des prix des produits alimentaires

En plus du ralentissement des activités de jardinière en saison sèches, la flambée des prix des produits utilisés dans le jardinage a un impact négatif. « Le prix de l’engrais a augmenté. Il est de 35 000F CFA le sac. La machine de pompe d’eau consomme 1000 F FCA d’essence par jour. Le prix de la planche de salade varie selon les saisons de 2500F à 6000F CFA », informe Marie Noba.

Certaines comme Rasmata Lagmvaaré pointe du doigt le manque d’eau en cette période de canicule. « Le barrage est parfois sèche. Le problème d’eau nous fatigue énormément. En plus de la flambée des prix de l’engrais et d’autres produits, on a souvent du mal à produire », soutient-elle.

Zizien Rachiratou Nathalie/Stagiaire

Mousso News

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