‘’De l’idée au court métrage’’ : le projet qui met la femme au devant de la scène

Trois courts métrages réalisés par des femmes pour les femmes, tel est le fruit du projet ‘’Du l’idée au court métrage’’ initié par l’association Taafé Vision d’Azaratou BANCE. Le projet a été cofinancé par le du Fond de développement culturel et Touristique (FDCT) et l’Union européenne, en partenariat avec Canal +. Ces films ont été diffusés pour la première fois le jeudi 31 mars à Canal Olympia d’Ouaga 2000.  

D’une série de formation avec de grands noms du cinéma comme Charles Auguste Koutou, Inoussa Kaboré, Issaka Sawadogo, est née 3 courts métrages de 15 minutes chacune. Chaque film ayant pour actrices et réalisatrices principales : – des femmes-. Selon la présidente de l’association bénéficiaire Taafé Vision, Azaratou BANCE, ce projet vient pour combler un déficit concernant la représentativité des femmes dans le domaine audiovisuel. En effet, son association Taafé Vision a pour but de militer pour une meilleure représentativité des femmes dans l’industrie cinématographique et de revaloriser le statut socio-économique de la femme à travers le cinéma et l’audiovisuel.

Le premier film réalisé dans le cadre du projet est intitulé ‘’Manipulation’’ d’Asssita Soma. Ce film raconte l’histoire d’une femme victime de ségrégation dans son foyer.  C’est un court métrage inspiré d’une histoire vraie. ‘’J’ai eu une sœur qui a vécu la même situation, j’ai réalisé ce film pour que cette situation cesse’’ témoigne Assita SOMA.

Le second court métrage réalisé par Nafisatou Laguempebo est intitulé ‘’La juge T Blanche’’. Il explique comment une femme abusée dans son enfance peut finir par tuer son bourreau. Le troisième court métrage du projet explique le rôle que peut jouer la femme dans la lutte contre l’extrémisme violent. Ce film intitulé ‘’Au delà de l’amour’’ a été réalisé par Esther Bancé. Dans ce film elle invite les femmes à prendre leurs responsabilités en tant qu’éducatrices face à la gangrène de la radicalisation et demande aux jeunes de ne pas céder à la facilité.

La réalisation de ces films est pour ces jeunes femmes réalisatrices une opportunité de faire passer des messages forts. « Ces films sont des moyens d’expressions, de valorisation de notre art, ce sont aussi des moyens de dénonciation parce que la femme est opprimée mais a rarement la parole », confie Nafisatou Naguempebo réalisatrice du film ‘’La Juge T Blanche.’’

La présidente de l’Association Taafé Vision, Azaratou BANCE a rassuré que les films seront diffusés sur les chaines de télévisions nationales. « J’espère que ces films feront objet de débats sur les violences basées sur le genre et aussi sur le rôle des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent », a-t-elle souhaité.

RABO Cheik Abdoul Kader

Moussonews

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