Élimination du paludisme au Burkina : Speak Up Africa et le PNLP s’engagent

Les femmes enceintes et les enfants sont les plus exposés au paludisme au Burkina Faso. Les statistiques de 2020 évoquent 508 097 cas de paludisme grave dont 3 966 décès. Le pays est classé 3e en termes de charges élevés parmi 11 autres les plus affectés dans le monde. Réduire considérablement ces chiffres d’ici à 2030 c’est la mission que se sont données Speak Up africa et le programme national de lutte contre le paludisme (PNPL). Un atelier d’élaboration d’un plan stratégique, réunit les acteurs, du 4 au 8 avril 2022 à Ouagadougou.

Les politiques de mobilisation de ressources, de plaidoyer, de communication et de sensibilisation sont essentiellement les axes sur lesquelles doivent réfléchir pendant cinq jours les acteurs de la lutte contre le paludisme au Burkina Faso. Un atelier qui les reunit à Ouagadougou, du 4 au 8 avril 2022, leur permettra d’élaborer un plan national de plaidoyer en faveur du contrôle et de l’élimination du paludisme.

« Ce document est très essentiel pour la mise en œuvre du plan stratégique parce que les orientations qui y seront données seront communes et synergeantes », a rappelé Sophietou Diop, coordinatrice régionale de Speak Up Africa.

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Sophie Diop (d), coordinatrice de Speak Up Africa a souhaité de fructueux travaux aux acteurs de la lutte contre le paludisme.

L’ONG – Speak Up Africa- engagée dans la lutte contre le paludisme accompagne plusieurs structures dans la sous-région ouest africaine. Convaincue que les pays comme le Burkina peuvent aboutir à l’élimination du paludisme, elle a rassuré de l’accompagnement de sa structure dans la mise en œuvre du plan stratégique qui sera élaboré et validé.

Dr Laurent Moyenga, chargé de programme paludisme, VIH/Sida et Hépatite à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est aussi convaincu de l’élimination de la maladie au Burkina. « Si des pays comme l’Algérie, le Maroc, la Chine… ont pu vaincre le paludisme, le Burkina Faso pourrait aussi le faire. Mais avant, il est impérieux de réfléchir à des stratégies et initiatives communes qui puissent aboutir aux résultats recherchés », commente-t-il.

Relever le défi

Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans constituent la cible la plus vulnérable du paludisme. « Cette endémie affecte le système sanitaire, l’économie nationale du fait de son impact sur l’espérance de vie, l’éducation des enfants, la productivité, l’épargne familiale et nationale », a rappelé Dr Gauthier Tougri, coordinateur du Programme national de lutte contre le paludisme. Le mode de transmission de la maladie étant complexe, sa lutte nécessite une participation accrue de tous les acteurs à tous les niveaux. Le plan de plaidoyer qui devrait sortir des cinq jours de travaux se veut être un outil d’accompagnement du plan stratégique 2021-2025 qui oriente le PNPL sur le développement stratégique afin de relever les défis de l’élimination du paludisme au Burkina.

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Le paludisme au Burkina

Le Burkina Faso est l’un des pays les plus touchés par le paludisme, qui représente le principal motif de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires. En 2020, le pays a enregistré 11 311 560 cas confirmés avec un taux de confirmation diagnostique de 92% dont 508 097 cas graves et 3 966 décès liés au paludisme. Le taux de létalité est de 0,8%. Les enfants de moins de cinq ans représentent 72% des décès dus au paludisme.

Bassératou KINDO

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