Le « Faro » : un mets traditionnel particulièrement prisé des Bobolais

Le « faro » est une recette traditionnelle, faite à base de farine de haricot, beaucoup prisée par des habitants de Bobo-Dioulasso. Certaines femmes ont décidé d’en faire une profession toute entière et de s’y investir profondément malgré les difficultés qui existent dans ce secteur. Le mardi 22 mars 2022, une équipe de Mousso News est allée à leur rencontre.

L’univers de la restauration à Bobo-Dioulasso est diversifié. Cependant, certaines recettes se démarquent du lot ordinaire, et arrive à attirer toute l’attention d’une partie de la population. Le « faro » un met local fait à base de farine de haricot est aujourd’hui est beaucoup prisé par des Bobolais.  Installé depuis plus de 7 ans aujourd’hui, « Delphine faro » situé au secteur 9 de la ville de Bobo-Dioulasso non loin du marché des fruits et légumes est l’un des restaurants prisé à Bobo-Dioulasso.

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       Delphine faro propose quotidiennement du faro à partir 100 F CFA

Sa spécificité est qu’elle ne vend exclusivement que du « Faro ».  Selon Konaté Korotimi, une des vendeuses, dès 11 heures, il y a déjà à manger et le prix est fonction des commodités que recherche le client. « Ici on vend du faro, accompagné de la mayonnaise, du poisson, mais aussi du pain. Beaucoup De clients y viennent quotidiennement et souvent nous sommes débordés par les commandes », a-t-elle fait comprendre. Selon dame Konaté, la différence du faro se trouve dans le fait qu’il est accessible d’achat à tout le monde « Avec 100 F CFA déjà on peut avoir du faro chez nous. Cependant certains en veulent avec le pain le poisson et la mayonnaise, ce qui peut souvent envoyer le prix jusqu’à 500 et même 1000 F CFA le plat selon la demande du client», a-t-elle ajouté.

Des clients « abonnés »

Les clients quant à eux ne se font pas prié pour avoir quelque chose de satisfaisant à mettre sous la dent. Mohamed Maiga, habitant du quartier Accart-ville dit être un client fidèle des lieux. « Je viens ici chaque jour pour manger. Je prends le faro avec le pain, cela est bien consistant, et me permet de terminer la journée sans manger autre chose. A partir d’une commande de 250  à 300 F CFA, ta journée est déjà gagnée », s’est vue satisfait le jeune Maiga.

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La vendeuse Korotimi Konaté à pied d’œuvre pour servir les clients.

Contrairement à Mohamed, Abdoul Ouédraogo, venu du quartier Belleville de Bobo-Dioulasso est à sa première visite de dégustation chez « Delphine faro ». « Je mange généralement le faro en ville, mais ce matin par recommandation d’un ami, je suis venu voir quelle est la particularité de cet endroit », a-t-il fait savoir.

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Mohamed Maiga « je viens ici quotidiennement pour manger à midi » 

Selon M. Ouédraogo, la recette est bien faite, aussi le pain et la mayonnaise y donnent un autre goût de merveille. A entendre la vendeuse, le faro est une nourriture locale, beaucoup aimée par la population. Cependant la hausse de certains produits de premières nécessités font que la quantité de leurs prestations est légèrement impactée. « Nous rencontrons d’énormes difficultés, ce qui fait que la quantité et la qualité des prestations sont souvent revues à la baisse. En effet, le prix de l’huile, du haricot et de la mayonnaise ont connu une augmentation, et beaucoup souvent les clients ne nous comprennent pas sur ce point quand toutefois la quantité diminue », s’est-elle indignée, tout en espérant que les choses rentrerons très bientôt dans l’ordre.

Léandre Sosthène SOMBIE

Moussonews/Bobo-Dioulasso

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