Les Jumelles Konkobo : « les perles ne se mettent pas seulement que sur la tête et aux reins »

Depuis 2019, les sœurs Konkobo sont promotrices d’une entreprise de confection et de vente de bijoux et accessoires en perles et en pagnes africains. Sous l’appellation de Twins’Craft, les jumelles Konkobo nourrissent de grands projets pour leur entreprise. La vente en ligne, la distribution aux grossistes, les foires et expositions sont essentiellement les moyens de vente chez Twins’Craft. Interview

 Présentez-vous à nos lecteurs

Nous sommes Laurencia 1ère jumelle et Laurence 2e jumelle KONKOBO.  Laurencia, étudiante en deuxième année de master traduction et interprétation ; Laurence, étudiante en deuxième année de master Droit International humanitaire. Nous sommes les fondatrices de Twins’Craft.

Présentez-nous votre entreprise

Twins’Craft est une SARL qui évolue dans la confection, la création et la vente de bijoux et accessoires en perles et en pagne. Nous faisons des formations et suivi-évaluation pour les personnes intéressées.

Twins’Craft existe depuis quand ? Pourquoi avoir donné un nom anglais plutôt que local ?

Officiellement, nous sommes une SARL depuis fin novembre 2012. Mais nous existons depuis 2019 sur la vente en ligne.

Nous avons choisi un nom anglais pour faciliter la compréhension, parce que nous trouvons que le nom local serait de limiter nos ambitions, nous voyons Twins’Craft au-delà des frontières, et la langue propice que nous avons trouvée, c’est l’anglais.

Est-ce que vous trouvez toute la matière première nécessaire ici au Burkina ou est-ce qu’il vous arrive de commander à l’extérieur du pays ?

Pour les accessoires en pagne, nous trouvons de la matière première sur place au Burkina. Par contre, pour les accessoires en perles, nous ne trouvons pas toujours certaines perles ici au Burkina Faso. Nous commandons parfois nos perles au Ghana principalement, mais ce n’est pas toujours simple.

Décrivez-nous un peu la méthodologie de la confection

Ce n’est rien de spécial. Tant qu’on a la matière première sous la main, nous confectionnons. La méthodologie dépend toujours du produit, pour les accessoires en perles, on schématise toujours avant de commencer.  Il faut juste noter que cela demande souvent de la créativité, de l’imagination. Nous avons parfois des commandes que nous n’avons jamais réalisées auparavant par exemple, et ça demande beaucoup de concentration.

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Quel est votre processus de vente de vos chefs-d’œuvre ?

Nous faisons essentiellement de la vente en ligne. Nous évoluons par ailleurs avec des grossistes qui prennent en quantité pour revendre. Aussi, nous ne manquons pas les foires et expositions comme Afropolitan par exemple, nous vendons beaucoup pendant ces évènements.

Arrivez-vous à faire un bon chiffre d’affaires ?

(Rire), le chiffre d’affaires, c’est important. OUI !! Nous arrivons à faire un bon chiffre. Seulement, avec les études, le travail, il nous est parfois difficile de produire. Mais dès qu’on produit, la marchandise sort toujours facilement. Donc quand nous avons du temps libre nous nous mettons à la confection.

 A quelles difficultés majeures faites-vous face ?

Nous manquons de ressources humaines, parce que comme nous l’avons dit plus haut, avec les études qui continuent, ce n’est pas toujours évident. Nous travaillons actuellement à former des personnes disponibles et disposées, qui nous aideront à produire plus. L’autre difficulté majeure c’est le manque de matières premières, notamment les perles qu’on ne trouve pas totalement ici au Burkina. Avec la Covid qui avait occasionné la fermeture des frontières, on s’est vu décliner plusieurs commandes par manque de matières premières ce qui a beaucoup joué sur Twins’Craft.

Des perspectives pour Twins’Craft?

Nous voulons faire grandir notre entreprise. D’ici 5 ans nous voulons être une référence au Burkina Faso et à l’extérieur en termes de confection d’accessoires. A court terme, on envisage d’ouvrir nos locaux afin d’être plus professionnelles et offrir un large choix à nos clients. Nous avons pour perspectives aussi de former les jeunes filles et femmes vulnérables, car c’est une cause qui nous tient réellement à cœur: l’autonomisation de la femme à travers le travail à la main. Mais avant, nous comptons aussi approfondir nous-mêmes nos connaissances dans le domaine, avoir une certification pour être plus impactantes.

Entretien réalisé par Rachel Bicaba

Moussonews

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