« Mes peintures sont comme un journal intime » : Adjaratou Ouédraogo, artiste peintre

Sa vie. La vie. La femme. Les enfants. Les réalités quotidiennes. Les vécus quotidiens. Sont une source d’inspiration pour Adjaratou Ouédraogo, artiste peintre burkinabè. Elle est l’une des rares femmes qui s’illustrent dans ce domaine d’art de la peinture.

MN: Vous étiez à Paris il y a quelques semaines. Quel était l’objet de ce séjour parisien ?

AO: J’ai été invitée par ma galeriste parisienne Françoise Livinec dans le cadre de sa participation aux foire d’art contemporain 1:54 et Art Paris. Mon travail à été montré sur les deux foires. Dans un même temps une série de toutes nouvelles peintures étaient exposées à la galerie, 24 rue de Penthièvre.

Vous avez fait cette exposition sur quoi ? Sur quelle thématique ? 

Ces expositions n’étaient pas une thématique bien précise, c’était de présenter mes nouvelles œuvres à la foire d’Art Contemporain African. Je travaille d’habitude sur la thématique de Relation Mère-Enfant, la situation des enfants de rue, la violence faites aux femmes, et bien d’autres choses qui se passent dans mon quotidien.

Pourquoi ces thématiques ?

Ces thématiques parce que je suis sensible à tout ce qui touche à la femme et à l’enfant. Mes peintures sont comme un journal intime. On y trouve des-fois mon enfance, ma vie, mes joies, mes peines et des choses qui se passent autour de moi et qui me touche.

Y’a-t-il d’autres artistes qui ont exposé ? Sur quels thèmes ?

A la foire d’Art Contemporain 1-54, c’était un solo show et j’étais la seule à exposer une trentaine de tableaux. A Art Paris j’ai exposé avec d’autres artistes de la galerie. A la galerie Françoise Livinec, mes travaux étaient exposés avec ceux de la photographe Osvalde Lewat.

Quelles sont les perspectives ?

J’ai plusieurs résidence de création dans les mois à venir dans plusieurs pays. Je prépare également la deuxième édition de  «  MA VILLE EN PEINTURE ». Je dois relancer une deuxième édition du projet «  COUO DE POUCE » qui est un renforcement des capacités artistiques des jeunes déficients auditifs.

Quel est la prochaine destination après Paris ?

Après Paris, je serai en résidence artistique au sein de la célèbre fondation Blachère, à Apt, dans le Luberon. Je vais réaliser une série de nouvelles peintures qui seront ensuite montrées au sein d’une exposition collective. En Juin, je serai à une résidence à Casablanca et juillet une résidence en Bretagne qui sera organisée par la galeriste suivie d’une grande exposition.

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Il est assez rare de voir de femmes peintres ? Qu’est-ce qui vous inspire ?

En effet, nous ne sommes pas beaucoup de femmes à embrasser des carrières de peintres au Burkina et c’est bien dommage. Pour ma part, je m’inspire de la vie quotidienne, de la vie de tous les jours, des scènes de rue, des scènes familiales. Je regarde par ma fenêtre à Ouaga, et je peins. La vie m’inspire, les êtres humains aussi. Femmes, hommes, enfants, vieillards sont des personnages centraux dans mes créations.

Devant une jeune fille qui souhaiterait devenir artiste peintre, quels seraient vos conseils ?

C’est difficile de donner des conseils car chaque situation, chaque parcours est différent, mais si je devais parler à une jeune fille qui souhaite embrasser une carrière artistique je lui demanderais d’abord si elle est passionnée. Sans passion rien n’est possible !

Être passionnée et déterminée. Savoir s’entourer des bonnes personnes, qui vous soutiennent et vous encouragent. Et surtout savoir se former auprès des aînés.

Interview réalisée par Bassératou KINDO

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