Migration des poissons : le Burkina dénombre 128 espèces dont plusieurs en voix de disparition

Le Burkina et le Ghana ont célébré ensemble la journée mondiale de la migration des poissons le 21 mai 2022. Une aubaine pour ces deux pays de réfléchir sur l’écologie, les infrastructures pour une bonne migration des poissons et les textes législatifs qui entoure l’encadrement de ces espèces migratoires. Une cérémonie suivie de plusieurs communications organisées par l’Union international pour la conservation de la nature (UICN) a eu lieu à l’université de Ouagadougou.

 

Le Burkina et le Ghana entend -, « connecter les poissons, les rivières et les peuples » -. Dans une synergie d’action, ces deux pays d’Afrique de l’Ouest ont célébré la journée mondiale de la migration des poissons le 21 mai. A Ouagadougou, étudiants, chercheurs, professeurs d’université et acteurs de défenses et de promotion de la nature ont échangé autour de la problématique de la migration des poissons. « Un poisson peut quitter le Burkina et migrer jusqu’au Ghana ou encore en Côte d’Ivoire ou au Mali », rappelle Jacques Somda, chef de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Pourquoi une journée mondiale des poissons migrateurs ?

Des poissons qui migrent, comment migrent-ils ? N’est-ce pas tout normal ? Beaucoup de questions et plusieurs personnes s’étonneraient de la célébration d’une telle journée de célébration mondiale, mais M. Somda rassure. Des pays comme le Burkina ont signé la convention sur les espèces migratrices depuis 1988.

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Jacques Somda, chef de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Très peu d’efforts, informe-t-il, ont été fait notamment sur la protection des espèces migratrice aquatique. « Cette journée est donc une occasion de ramener le débat sur la table mais surtout de rappeler les différents engagements pris par les Etats » précise Jacque Somda. La célébration d’une telle journée est d’une importance selon le représentant du ministre en charge. Le Burkina n’est pas en marge de la menace d’extinction des poissons migrateurs d’eau douce. « C’est important pour nous de célébrer cette journée pour rappeler la nécessité de développer de meilleures initiatives de protection et de promotion des ressources halieutiques », dit-il.

128 espèces de poissons au Burkina, plusieurs en voie de disparition

Carpes, silures, etc., le Burkina dénombre 128 espèces de poissons selon Adama Oueda, chercheur au laboratoire biologique animale à l’université Joseph Ki-Zerbo. Plusieurs sont en voie de disparition en raison des menaces, des contaminations, ou du manque de migration. De plus en plus de barrages sont construits mais manquent d’ouverture pour permettre une migration des poissons, explique le chercheur. « Nous cherchons des financements pour davantage pousser les recherches. Il y a aujourd’hui l’élevage du poisson en milieu naturel ou de la domestication. Il s’agit notamment de voir ce que les poissons mangent, etc. », précise Adama Ouéda.

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Des participants attentifs aux différentes communications

Le domaine de la poissonnerie occupe plus les femmes. « En dehors de la pêche qui est essentiellement pratiqué par les hommes, les femmes sont les véritables chefs d’entreprises. Elles ne pêchent pas sans doute à cause des conditions de la pêche, mais l’activité de mareyage et de transformation sont dévolue eux femmes », explique le chercheur. La journée mondiale de la migration des poissons sera célébrée chaque 21 mai de l’année.

Bassératou KINDO

 

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