Mutilation génitale féminine : Une fin annoncée en 2030

La problématique des mutilations génitales féminines sera passée au peigne fin autour du thème :« Galvaniser les actions politiques pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines d’ici à 2030 » à travers une conférence des chefs d’Etat de l’Afrique. L’ évènement aura lieu du 22 au 25 octobre 2018 à Ouagadougou.

Le ministère de la Femme était face à la presse ce vendredi 19 octobre 2018 pour annoncer la conférence internationale sur les mutilations génitales féminines. Le Burkina Faso a été désigné lors d’une rencontre internationale au Maroc en 2017, pour l’abriter.
Depuis l’engagement du gouvernement à réduire les MGF, les résultats atteints sont encourageants. En effet, selon l’EDS, le taux de prévalence de l’excision pour la tranche d’âge 0-14 ans est passé de 13,3% en 2010 à 11,3% en 2015. Pour la tranche d’âge 15-49 ans, les mêmes sources indiquent que la prévalence a baissé de 8 points de pourcentage passant de 75,8% à 67,6%, selon l’EMC.
Mais les résistances dans les communautés sont toujours observables selon Viviane Taro, représentante du ministre de la femme. A l’entendre, en septembre dernier, le ministère a dénombré 79 victimes d’excision et 50 détenus.
Selon les conférencières, la conférence internationale a pour but de consolider l’engagement politique mondial, de renforcer l’action nationale et de planifier des stratégies spécifiques pour construire un vaste mouvement en faveur de l’élimination des MGF.
La conférence se tiendra en deux phases. La première phase sera consacrée selon Mme Taro, à un dialogue politique les 22 et 23 octobre et réunira 300 participants. Parmi eux, y figurent les épouses de chef d’Etats, des membres de gouvernements chargés de la problématique des MGF, des représentants d’ONG et d’associations internationales. Ces participants viendront d’Afrique, d’Europe, d’Amérique, de l’Indonésie et du Yémen.
S’agissant de la 2e phase qui est le dialogue technique, elle sera réservée aux échanges entre experts et se déroulera du 24 au 25 octobre. Elle sera ainsi, une occasion pour les personnes de partager des bonnes pratiques en vue d’éradiquer le phénomène des MGF.
Pour Mme Nafissatou Diop, le Burkina Faso a pris un leadership sur cette question. Selon elle, l’excision est « un problème, une pression sociale ».
Viviane Taro d’ajouter que la tenue de cette conférence à Ouagadougou sur les MGF mettra le Burkina sous les projecteurs de la scène internationale en tant que leader dans le domaine de la lutte contre les MGF. Ce sera par ailleurs, une opportunité pour le pays de partager son expérience dans le domaine avec les différents pays participants.
MoussoNews

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