Prise en compte du genre : des OSC féminines font des recommandations à la ministre Saly Nébié/Conombo

Une nouvelle ère pour ‘’enfin’’ traiter la question du genre de façon objective, neutre, impartiale et inclusive. C’est l’espoir d’Organisations féminines de la société civile (OSC) conduites par Martine Yabré, qui ont rencontré la nouvelle ministre du Genre et de la Famille, Saly Nébié/Conombo, le jeudi 7 avril 2022. Cela, en vue de lui apporter leur contributions et recommandations aux fins de la prise en compte du genre dans les stratégies et politiques publiques.

C’est une rencontre conviviale mais emprunte d’engagements pour les politiques genres au Burkina Faso que la nouvelle ministre du Genre et de la Famille, Saly Nébié/Conombo, a eu avec des Organisations féminines de la société civile (OSC). A l’occasion, Mme Nébié s’est dite reconnaissante pour cette approche des leaders des OSC féminines conduites par la coordinatrice du cadre de concertation des organisation et acteurs intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso, Martine Yabré. « Enfin, nous avons à la tête de ce ministère, une avertie de la société civile et des questions du genre, et c’est une belle opportunité à saisir pour traiter la question dans toutes ses dimensions », a mentionné Martine Yabré. A la suite d’une concertation avec l’ensemble des composantes de cette coordination, a-t-elle fait savoir, plusieurs recommandations et contributions ont été faites pour aider les nouvelles autorités dans la prise en compte du genre.

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Martin Yabré écoutant attentivement la ministre Nébié

Au niveau institutionnel, il s’agit de revoir le principe de transversalité qui banalise le genre. « Le genre doit être au cœur des politiques publiques afin de garantir une effectivité de l’inclusion, du mieux-être, du vivre ensemble. C’est même le socle de la réconciliation tant prônée par les autorités », explique Martine Yabré. A cela, elle a ajouté d’autres propositions comme la réalisation de la cartographie des organisations féminines, la mise en place d’un mécanisme de capitalisation des acquis, une meilleure structuration du Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre (SP/CONAP genre), etc.

Au niveau politique, plusieurs propositions ont également été faites notamment dans la pris en compte du genre dans les instances de décisions.

Au niveau socioéconomique, les membres des OSC féminines souhaitent l’implication du cadre dans le suivi de la mise en œuvre et même la préparation des bénéficiaires des fonds et pour le recouvrement de certaines créances contactées par des femmes et des jeunes. A cela s’ajoute la proposition d’une mise en place de mécanismes financiers et initiatives en termes de renforcement des capacités économiques des femmes, des jeunes et envisager des innovations.

Au niveau sécuritaire, la coordination propose des réflexions à des initiatives citoyennes et actions de plaidoyers conjoints au profit des Personnes déplacées internes (PDI) et des veuves, veufs et orphelins de l’insécurité. La représentativité des femmes dans la Police a été également un point mentionné dans le lot des contributions. La résolution 1325 et connexes devrait être traduit dans les langues et vulgariser dans les radios communautaires, etc.

« J’ai pris note »

La nouvelle ministre Saly Nébié/Conombo dit avoir suivi avec attention l’ensemble de ces contributions et recommandations. « J’ai pris note », a-t-elle fait savoir, promettant d’apporter un début de réponses à l’ensemble de ces préoccupations. « J’étais dehors, je voyais ce partenariat entre les OSC et le ministère ainsi. Ce sont les OSC qui doivent être au front, qui doivent être des acteurs actifs et essentiels pour la mise en œuvre des politiques genres au Burkina », soutient-elle.

Mme Nébié s’est engagée à travailler à établir une bonne passerelle entre son département et les organisations de la société civile. « C’est ensemble qu’on apportera les vraies réponses, les vraies structurations. Le ministère n’aura pas d’organisation. Toutes les organisations ont le même ministère », foi de la ministre.

Bassératou KINDO

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