Quand la femme dit NON?

La démission forcée du l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré est une victoire de tout le peuple burkinabé. Elle l’est encore plus pour les femmes du Burkina qui auront donné le ton la veille de la journée de désobéissance civile inpirée par le Chef de file de l’opposition (CFOP) pour le mardi 28 octobre dernier. En effet, la veille, soit le lundi 27, Saran Séré Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC) la désormais initiatrice de la marche de la spatule, a annoncé les couleurs de la révolution. En effet, lundi soir, malgré le refus de la mairie d’autoriser la marche, Saran Séré Sérémé et des femmes du Faso, de braves femmes du pays des hommes intègres, ont marché dans les rues de la capitale. Avec des spatules, elles ont scandé des propos hostiles au régime Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans. Les femmes du Burkina ont ainsi manifesté leur ras-le-bol de leur quotidien, de plus en plus dégradant.

Elles ont dit OUI au changement via l’alternance pour une justice et une liberté pour tous. Ce refus des femmes du Burkina pour le pouvoir à vie a fait échos. En tout cas, au regard de la tournure qu’ont prise les évènements, avec la démission, dare dare, du président Blaise Compaoré et sa fuite vers la Côte-d’Ivoire, notamment à Yamoussokro.

Quand l’autre moitié du ciel dit donc NON, c’est bien NON. Pourrait-on dire. Et, elles l’ont démontré ce lundi 27 octobre, une date qui devrait, elle aussi, rester dans l’histoire du Faso. Cet engagement des femmes à travers cette marche vient ainsi démontrer son rôle combien important au sein de la société, mais aussi en politique. C’est pourquoi, il faudra désormais «composer» avec ces braves dames du Burkina Faso. Il faudrait, dans l’avenir, mettre véritablement au centre de toutes les actions de développement ces femmes, ces amazones, ces combattantes du Burkina.

A commencer certainement par la présidente du Parti pour le développement et le changement du Burkina, Saran Séré Sérémé, qui malgré, sa présumée sortie peu prestigieuse, dimanche dernier pour tenter de se proclamer, Présidente de la transition. L’amazone de Tougan, selon ses propos, aurait été débordée par des manifestants qui étaient las de l’indécision de l’opposition à désigner un civil pour assurer la transition. Saran Séré Sérémé, a sans doute péché, mais par naïveté ou légèreté. Qu’à cela ne tienne, la dame de fer, comme la surnomme nombre de Burkinabè, a, selon certaines opinions, joué un grand rôle dans le départ forcé de Blaise Camaporé. Mais l’heure n’est plus aux interprétations et autres commentaires. Nos «politiques» devront commencer à réfléchir à comment on pourrait citer notre pays comme un bel exemple d’émancipation.

Bassératou KINDO

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