« Travailler dans la fonction publique n’est pas dans mes ambitions actuelles », Liliane Goumbané, étudiante

Des étudiants semblent avoir trouvé leurs chemins dans l’entreprenariat au point que certains n’attendent plus grand-chose de la fonction. C’est le cas de Tawoulé Aude Liliane Goumbané, étudiante en troisième année de Droit, qui s’est investie dans le domaine de la pâtisserie, un domaine qui, selon elle, est bien rentable malgré les difficultés que connais le milieu. Le vendredi 15 avril 2022, Mousso News était chez elle afin d’en savoir plus sur elle-même et son activité.

« Travailler dans la fonction publique n’est pas dans mes ambitions actuelles. Même si généralement les étudiants justifient ce terme par le manque d’opportunités pour intégrer ce canal, pour moi c’est tout autre chose. L’entreprenariat dans le domaine de la pâtisserie est une passion pour moi ». Ces propos sont de Aude Liliane Goumbané, une étudiante en troisième année de Droit à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso.

« Travailler dans la fonction publique n’est pas dans mes ambitions actuelles », Liliane Goumbané, étudiante 2
« J’appelle les étudiants qui veulent se lancer dans l’entreprenariat de le faire dès maintenant, car si vous attendez d’être totalement prêt, vous ne le serrez jamais suffisamment », la jeune étudiante-pâtissière Liliane Goumbané.

Pour Liliane, dans les premiers instants, cette idée de conception de gâteaux n’était qu’un passe-temps, jusqu’à ce que les choses ne prennent une autre tournure. « Au début, je regardais les tutoriels sur YouTube, et j’essayais de reproduire des gâteaux pour la consommation familiale. C’est après cela que des amies ont reconnu ce talent, et m’ont suggérer de commercialiser. Je me suis donc mis à la manœuvre, faire une formation d’appui vu que j’avais déjà la base, créer mon entreprise « Liliane Délices » en 2019, et commencer à vendre mes tout premiers produits », a confié la jeune pâtissière.

Et de poursuivre qu’à travers ces formations, elle est à mesure de concevoir une large gamme de gâteaux avec des formes personnalisées à l’appui de nos jours. « Aujourd’hui je conçois beaucoup de types de gâteaux à savoir des gâteaux d’anniversaires, de mariages, des mini-cakes, des mini-pizzas, des number cake, des langues de chat, des biscuits léopard et bien d’autres. Dans ce temps de carême, je reçois beaucoup de commande surtout le soir pour la rupture, et les plus prisés actuellement sont les biscuits léopard », a-t-elle fait savoir.

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Les réalisations précédentes de cette mordue de la pâtisserie

A suivre Liliane, le métier de pâtissière est rentable et le bénéfice peut servir à beaucoup de choses. « Par mois je peux avoir minimum 15 000 FCFA. Et cela dépend de la fréquence des commandes. Des fois je suis débordée par les commandes jusqu’au point où je refuge certaines. Souvent je peux concevoir entre sept à huit gâteaux d’anniversaire ou de mariage par jour. Ce métier sincèrement m’aide beaucoup surtout du côté finance et relations », a reconnu la responsable de Liliane Délices.

Même si la pâtisserie pour Mlle Goumbané est bien rentable, cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt, et des difficultés il y en a également. « Pour moi les difficultés résident au fait que je n’ai pas encore de ressources nécessaires pour m’acquérir un local professionnel. En plus de cela il y a aussi la difficulté pour concilier études et entreprenariat, car souvent je n’arrive pas à consacrer à chaque activité le temps qu’il faut, et cela me pénalise beaucoup », déplore la jeune pâtissière.

Dans la vie future, l’étudiante-entrepreneuse prévoit monter son unité de pâtisserie et faire usage de ces connaissances en Droit, pour rendre son entreprise « Liliane Délices », différente des autres pâtisseries.

Léandre Sosthène SOMBIE / MoussoNews

leandresosthen61@gmail.com

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