La 2ᵉ édition des 72 heures de la santé préventive de la Police Nationale se déroule du 18 au 20 juin 2025 à Ouagadougou. Des dépistages gratuits de cancer du sein, du col de l’utérus, du VIH/SIDA, des maladies sexuellement transmissibles, des consultations ophtalmologiques, psychologiques sont entre autres activités prévues.

Pour Sandra Tapsoba/Sawadogo, une habituée de l’évènement, c’est une opportunité précieuse. « Je suis venue faire un dépistage du col de l’utérus. Nous disons vraiment merci à la Police Nationale pour cette journée portes ouvertes qui nous permet de faire des consultations gratuites », a-t-elle déclaré.
Les 72 heures de la santé préventive de la Police Nationale du Burkina Faso se déroulent autour du thème : « Psycho-traumatisme dans le contexte de terrorisme : stratégie de prévention et de résilience ». Cette édition met un accent particulier sur la santé mentale des forces de l’ordre et des populations affectées par les violences sécuritaires.

Selon le commissaire principal Dr David Daila, directeur des services de santé de la Police Nationale les personnes diagnostiquées à travers un dépistage seront orientées vers des structures de pris en charge adaptées, ou vers des centres spécialisés si nécessaires.
Au-delà des consultations médicales, des stands d’expositions présentant divers d’équipements médicaux et armement, des dons de sang, des panels sont organisés.

Pour Thierry Tuina, représentant du ministre en charge de la sécurité Mahamoudou Sana, il est de la responsabilité de la Police de mettre en place des stratégies efficaces pour prévenir des cas psychologiques afin de renforcer la résilience des combattants.
Même son de cloche chez Bonswindé Sankara, directeur général adjoint de la Police Nationale, qui voit dans cette activité, une preuve de l’engagement constant de l’institution à protéger les citoyens mais aussi acteurs du combat qui assurent la sécurité de tous. Pour lui, le thème est parlant. « Dans la lutte contre le terrorisme, les hommes sont parfois soumis à de rudes épreuves susceptibles d’affecter leur mental, d’où la nécessité de bâtir de mécanismes solides de prévention et de résilience contre l’impact psychologique », a-t-il souligné.

Pour rappel, la Police Nationale compte à ce jour 14 psychologues qui exercent pour la prise en charge des policiers et des populations. À la Direction des services de santé, des séances de prévention et de sensibilisation avant et après les opérations de combats. Au total 24 structures sanitaires de la Police Nationale sont opérationnelles à travers le pays et accueillent régulièrement la population civile pour divers soins
Annick HIEN/MoussoNews