
‘’La sécurité alimentaire est un combat engagé comme celle de la lutte pour la reconquête du territoire’’, Premier Ministre

La sécurité alimentaire est une priorité nationale au cœur des réformes au Burkina Faso. Lors de son grand entretien le 28 avril 2025, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a placé la question de la sécurité alimentaire au centre de ses priorités gouvernementales, soulignant l’urgence et l’importance de renforcer l’autosuffisance du pays en matière de production agricole, animale et halieutique.

Le chef du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo a fermement dénoncé lors de son grand entretien la dépendance persistante du pays à l’aide extérieure, 65 ans après l’indépendance, malgré des ressources naturelles abondantes et un peuple qualifié de travailleur. Pour lui, continuer de « tendre la main » est une atteinte à la dignité. Il appelle ainsi la génération actuelle à considérer cette situation comme une honte et s’est engager pleinement dans une dynamique de changement.
C’est dans cette optique qu’a été lancée l’offensive agro-pastorale et halieutique, ainsi que l’initiative présidentielle pour la sécurité alimentaire. Ces programmes visent à restructurer profondément les secteurs agricoles, pastoraux et halieutiques.
Selon le Premier Ministre, des réformes majeures ont déjà été mises en œuvre, notamment dans la gestion des intrants et à travers la restructuration de la SONAGESS. ‘‘Comme vous l’avez constaté, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites que ce soit des reformes, pour une bonne maitrise des intrants restructuration avec la création des intrants agro pastoraux, la restructuration de la SONAGESS, des aménagements ont été réalisé, des centaines d’hectare réalisé en peu de temps », a t-il illustré.
« Tout cela a déjà produit des résultats«
Premier Ministre Jean Emmanuel Ouédraogo.
Les efforts commencent à porter leurs fruits selon le premier Ministre. La dernière campagne agricole a enregistré une production record de plus de 6 millions de tonnes de céréales. Dans le secteur halieutique, l’ambition est de porter rapidement la production annuelle à 100 000 tonnes de poissons. Cela représente déjà une couverture significative des besoins nationaux.
Le domaine de l’élevage n’est pas en reste. Pour lui, la securité alimentaire est une une lutte au même titre que la reconquête du territoire. ‘‘C’est un combat engagé avec la même détermination que celle dans la lutte pour la reconquête du territoire. L’objectif est aussi de sortir du spiral de la faim, car la faim est aussi la mère de beaucoup de problème…Nous allons amplifier la dynamique déjà en cours. » Le Premier ministre a évoqué des campagnes de vaccination d’une ampleur inédite, souvent subventionnées ou à frais réduits, pour renforcer la santé animale et soutenir les éleveurs.
‘Il est illusoire de penser qu’on peut résoudre la question de l’insécurité alimentaire sans résoudre celle de l’eau »
Premier Ministre Jean Emmanuel Ouédraogo
Reconnaissant que la sécurité alimentaire est indissociable de la maîtrise de l’eau, le gouvernement a relancé de l’Office National des Barrages et des Aménagements Hydroagricoles (ONBAH). Pour Jean Emmanuel Ouédraogo, l’eau est une resource stratégique. »Il est illusoire de penser qu’on peut résoudre la question de l’insécurité alimentaire sans résoudre celle de l’eau », a t-il rappelé. Il a également souligné que l’ONBHA qui est ressuscité est déjà sur le terrain avec quelques chantiers déjà réalisé et d’autres en cours d’être lancé.
A l’entendre, l’ONBHA a pour vocation, d’améliorer la maitrise de l’eau pour ne se contenter juste de la saison des pluies mais d’augmenter les capacités d’irrigation au-delà de la saison des pluies sur plusieurs sites de production dans les régions. Cela va garantir une augmentation des unités de transformation pour avoir de la plus value mais aussi permettre aux burkinabè de consommer car a t-il dit »ce qui est produit ici est plus sain et permet de mieux restructurer les richesses , mieux créer des emplois’’.
La faim, selon le Chef du gouvernement, est à l’origine de nombreux maux sociaux. « L’objectif est aussi de sortir du spiral de la faim, car la faim est aussi la mère de beaucoup de problème…Nous allons amplifier la dynamique déjà en cours.. », a t-il rassuré.
Résumé de Annick HIEN/MoussoNews