Lors du conseil des ministres du vendredi 2 mai 2025, le gouvernement burkinabè a adopté un décret portant institution d’une immersion patriotique obligatoire pour les élèves admis aux examens scolaires. Cette nouvelle réforme rentre en vigueur cette année scolaire 2024-2025 et concerne les lauréats au Baccalauréat. Selon les autorités, cette immersion compte inculquer aux élèves des valeurs civiques et patriotiques ainsi que des réflexes d’autodéfense à travers une formation théorique, physique et sportive. Interrogés, les intéressés se prononcent.
Arlette Rebecca Sawadogo, élève en classe de terminale D
« J’étais effrayée quand j’ai pris connaissance que nous serions soumis à une immersion patriotique. Je ne savais pas ce que l’on allait nous réserver. Mais maintenant, je pense que je suis prête à tout affronter. Selon moi, ils vont nous former physiquement et mentalement pour faire face à toutes les situations qui se présenteront à nous. Pour ma Patrie, je suis prête à tout. »
Abdoul Latif Sanfo, élève en classe de terminale A4
« Pour moi, nous serons soumis à une formation militaire, on nous montrera comment se défendre, le civisme et plein de choses. Personnellement, c’est une bonne initiative, car ça va m’aider dans les concours que j’ai déposés et acquérir des connaissances nouvelles. Pour mes attentes, j’espère apprendre comment manipuler des armes et me défendre face à chaque situation, pouvoir contribuer au développement de mon pays et me former à devenir un très bon citoyen ».
P. Nely Ariane Kyemtarboum, élève en terminale A4
« C’est une bonne idée, car l’État sait ce qu’il fait et on a confiance en eux. Ce n’est pas à chaque fois que nous devons attendre que nos Forces de sécurité viennent nous aider. Si nous bénéficions de quelques notions pour affronter les situations, c’est encore mieux de pouvoir se défendre soi-même. »
Wilfried Nikiéma, élève en terminale D
« Quand j’ai eu l’information, j’ai eu peur. D’abord, le mot ‘’immersion’’ je n’arrivais pas à comprendre. Moi, dans ma tête, pendant les vacances, après l’obtention de mon BAC, j’allais m’amuser très bien. Mais après avoir pris connaissance de la nouvelle décision et de ce que nous serons amenés à faire, je suis maintenant confiant et prêt à tout affronter. Peu importe le domaine dans lequel nous serons formés, comme la culture par exemple, nous pourrons connaitre certaines valeurs de notre pays. Avec la crise sécuritaire, cette immersion nous permettra d’avoir l’amour pour notre pays et d’éviter de tomber dans les manigances des terroristes ».
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
