Le Conseil des ministres, réuni le mercredi 18 juin 2025 à Ouagadougou a pris connaissance des résultats encourageants de la campagne agricole sèche 2024-2025. Selon le ministre en charge de l’Agriculture, Dr Amadou Dicko, il ressort une nette amélioration des performances agricoles, portée par une bonne pluviométrie lors de la saison des pluies 2024, ayant permis un remplissage moyen des barrages à hauteur de 113,60 %, un record comparé aux 97,94 % de l’année précédente.
Le gouvernement burkinabè se félicite des résultats encourageants de la campagne agricole sèche 2024-2025.
Sur le plan des résultats, la production maraîchère globale atteint 1 284 791 tonnes, soit une hausse de 8,1 % par rapport à la campagne précédente. La production céréalière a, quant à elle, progressé de 31,8 % pour s’établir à 52 519 tonnes, tandis que les racines et tubercules enregistrent une envolée remarquable de 246,4 %, atteignant 59 971 tonnes.
Les résultats positifs de cette campagne agricole sèche témoignent de la pertinence des choix stratégiques opérés par le gouvernement et du dynamisme des producteurs burkinabè. Pour le ministère de l’Agriculture, ces chiffres doivent servir de socle pour renforcer les politiques d’investissement dans le secteur rural, pilier essentiel du développement économique et de la sécurité alimentaire du Burkina Faso.
En effet, la bonne pluviométrie enregistrée au cours de la saison des pluies 2024 a constitué un levier déterminant pour la campagne sèche. À la date du 30 septembre 2024, les barrages et retenues d’eau du pays affichaient un taux moyen de remplissage exceptionnel de 113,60 %, contre 97,94 % en 2023. Ce niveau historique a permis de disposer d’une ressource hydrique suffisante pour soutenir les cultures irriguées à travers le territoire national.
Dans le cadre de la politique de soutien à l’agriculture, l’État a mobilisé d’importants intrants au profit des producteurs dont 7 042 tonnes d’engrais NPK, 3 334 tonnes d’urée, 1 000 tonnes de fumure organique, 843,7 tonnes de semences améliorées.
Ces intrants ont été distribués à des prix subventionnés, facilitant leur accès aux exploitants agricoles. De plus, 238,8 h de périmètres maraîchers ont été aménagés, et 3 154,5 h supplémentaires ont été labourés hors périmètres aménagés dans le cadre de la mécanisation agricole.
L’introduction de cultures spécifiques constitue l’une des innovations marquantes de cette campagne. Ainsi, 81 250 pieds de cacaoyers et 82 000 pieds de bananiers plantains ont été mis en terre par le Conseil burkinabè des filières agro-pastorales et halieutiques.
De plus, pour pérenniser ces acquis et soutenir davantage la productivité, une réforme a été engagée en matière de gestion des ouvrages hydroagricoles. Elle porte notamment sur l’entretien régulier des infrastructures hydrauliques, l’optimisation de la gestion de l’eau, l’organisation rigoureuse des exploitants, la mise en place d’un fonds dédié à la réhabilitation des ouvrages.
Annick HIEN/MoussoNews
