L’affaire opposant la journaliste béninoise Angela Kpeidja à Stevy Wallace, qui l’accuse de cyberharcèlement, est désormais entre les mains de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Après une première enquête menée par l’Office de répression de la cybercriminalité (OCRC), le dossier a été transféré à la juridiction spécialisée le lundi 30 juin 2025.

L’affaire de la journaliste et militante Angela Kpeidja trouve son origine en mars 2024. Elle a publié sur sa page Facebook des messages dénonçant un présumé harceleur et violeur, sans mentionner explicitement le nom de Stevy Wallace. Ce dernier, s’étant reconnu dans les descriptions, a estimé être directement visé et a donc déposé une plainte pour cyberharcèlement. Lors de l’audience du 13 mai 2024, Angela Kpeidja a fermement contesté les accusations portées contre elle.
Selon ses déclarations, elle n’a jamais mentionné le plaignant dans ses publications. Elle a également indiqué que certaines publications polémiques sur ses réseaux sociaux avaient été rédigées par son community manager et non par elle-même. Ses avocats ont donc demandé la clôture pure et simple du dossier, arguant que la plainte n’était pas fondée en droit et qu’aucune preuve ne justifiait une poursuite pour cyberharcèlement. Elle risque 6 mois de prison avec sursis et une amende de 2 millions de FCFA selon Bénin Web TV.
La suite du dossier dépend désormais de la décision de la CRIET, qui devra déterminer s’il y a eu infraction, ou si les publications de Angela relèvent de la liberté d’expression.
Annick HIEN/MoussoNews