L‘association Le Voile, Ma Pudeur Burkina (L.V.M.P.B) a initié le forum Ridwane Burkina Acte 1. Le 19 juillet 2025, à Ouagadougou, des femmes musulmanes sont venues des quatre coins du pays et d’ailleurs
Une rencontre inédite dont l’objectif était d’offrir un cadre de réflexion aux femmes musulmanes pour explorer leur contribution et leur rôle dans la consolidation de la paix au Burkina Faso, confronté depuis plusieurs années à une crise sécuritaire.
Dans ce tumulte, les femmes, premières touchées par les conflits, deviennent aussi des actrices de résilience. À travers les enseignements islamiques, les participantes ont revisité les principes de solidarité, de miséricorde et de justice que prône leur foi. Le forum a été ponctué de témoignages poignants, d’ateliers pratiques et de discussions animées autour de la foi comme outil de paix.
Un événement né de la volonté des sœurs elles-mêmes
Selon Amidiatou Bado, présidente de Voile Ma Pudeur Burkina, Ridwane Burkina s’inspire directement des éditions organisées en Côte d’Ivoire, en Guinée ou encore au Mali. « Face à l’insécurité qui sévit au pays, on a décidé de prendre ce thème afin de voir quelle est la contribution de la femme musulmane pour la paix au Burkina Faso », explique-t-elle.
L’organisation s’est révélée particulièrement complexe. En raison de son travail à plusieurs kilomètres de Ouagadougou, elle n’a pu s’investir pleinement qu’au moment des vacances. D’autres sœurs étant également en activité professionnelle, le temps consacré à la préparation a été restreint. De plus, la mobilisation des fonds a constitué un défi majeur car l’événement était entièrement gratuit.
Malgré les défis, les sœurs ont su se mobiliser grâce à leurs groupes WhatsApp, à l’appui de plusieurs partenaires et sponsors.
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Le port du voile, une responsabilité divine
Pour Amidiatou, porter le voile va bien au-delà de la tradition. « Le port du voile, c’est un décret divin. Ce n’est pas qu’on le veut, c’est Dieu qui l’a ordonné. J’invite les filles qui hésitent à le porter à franchir le pas, car c’est une obéissance à Dieu »,précise-t-elle
Elle espère que ce forum aidera les participantes à mieux comprendre cette responsabilité spirituelle, mais surtout à agir. « On ne voulait pas rester derrière les écrans, à ne pas se connaître, à ne pas partager nos expériences. Ridwane, c’est l’occasion de se rassembler pour vivre un moment mémorable et sortir de là avec une envie d’agir pour la paix », déclare-t-elle.
Pour cette première édition, les participantes ont lancé un appel à la cohésion sociale et au respect des diversités religieuses et culturelles. Car, pour elles, le combat contre la haine se gagne d’abord par l’éducation, la foi et la détermination des femmes.
Maïmouna Nadia Djibo (Stagiaire)/MoussoNews
