Déplacée par l’insécurité, Rahmata Sondé a trouvé refuge sur le site humanitaire de Zoom, dans la région du Plateau Central. Soutenue par l’État et portée par sa propre détermination, elle incarne l’espoir d’une vie reconstruite, pierre par pierre.
Sur les plaines tranquilles de Zoom, dans la commune d’Oubri, une nouvelle page de résilience s’écrit chaque jour. Ce site d’accueil, mis en place le 4 octobre 2023 par le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, héberge aujourd’hui plus de 1 000 personnes déplacées internes, réparties dans 120 ménages. Parmi elles, Rahmata Sondé, originaire de Silmidougou, est l’un de ces visages qui racontent, à leur manière, le courage d’exister malgré tout.
Rahmata a fui les violences qui ont bouleversé sa région. À Zoom, elle a retrouvé une forme de sécurité, mais surtout un soutien concret. « Je me sens en sécurité ici. Le ministère nous a soutenus avec des vivres, des vêtements, des latrines, de l’eau potable, de l’électricité… tout ce qu’il faut pour vivre dignement », confie-t-elle
Sur ce site organisé et sécurisé, l’État burkinabè déploie une réponse multiforme : distribution de vivres, accès à l’eau et à l’électricité, soins de santé, accompagnement psychosocial… Une assistance essentielle, mais qui, pour Rahmata, ne saurait suffire à éteindre son désir d’autonomie.
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Ancienne agricultrice, elle rêve de relancer une activité génératrice de revenus. « Je garde espoir. Je veux pouvoir travailler à nouveau et m’occuper de mes enfants dignement », dit-elle. Cultiver, tisser, entreprendre : autant de voies qu’elle espère emprunter pour reprendre sa vie en main, et contribuer à l’effort de résilience collectif.
Rahmata souligne aussi la chaleur de l’accueil reçu. Les communautés hôtes, dans un élan de fraternité, ont facilité l’intégration des déplacés. Une solidarité de proximité qui vient renforcer l’engagement institutionnel dans une reconstruction aussi sociale qu’humaine.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
