Dans la région du Nakambé, les femmes restent largement écartées des postes de responsabilité au sein des radios rurales. Bien qu’elles représentent près de 29 % du personnel, seulement 6 % occupent des fonctions décisionnelles dans les services. Ces données ont été perçues dans le rapport de soutenance de Adama Sorgho.
Adama Sorgho, étudiant en Techniques des métiers de l’information à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, a soutenu le 28 juillet 2025. Ce rapport a pour objectifs de mettre en évidence une inégalité persistante dans l’accès aux rôles clés du secteur médiatique.

Dans son rapport, il a démontré que les femmes représentent seulement 28,57 % du personnel dans les radios locales de la région du Nakambé, ex-Centre-Est.
Selon Adama Sorgho, les raisons de cette sous-représentation sont multiples. « Il y a des pesanteurs sociales, culturelles et religieuses, qui limitent l’accès des femmes à des fonctions visibles ou dirigeantes dans le secteur médiatique », a-t-il affirmé.
Le rapport souligne aussi la faible implication des femmes dans les instances de décision, avec seulement neuf d’entre elles à des postes de responsabilité, soit à peine 6 % du personnel. Cette faible représentation limite leur pouvoir d’influence sur les contenus diffusés et contribue à maintenir des stéréotypes dans les programmes radiophoniques.

Il a obtenu la note de 15/20 à l’issue de sa soutenance. Il a également proposé plusieurs pistes de solution, dont la promotion de l’égalité des chances dans les recrutements, la formation ciblée des femmes journalistes, ainsi que des campagnes de sensibilisation pour briser les tabous liés au genre dans les métiers de l’information.
Source : AIB
Astrid BAMA(Stagiaire)/ MoussoNews