Le Tribunal de grande instance de Ouaga I a rendu son verdict dans une affaire conjugale aux allures de règlement de comptes. CC ( initiale des noms), a été poursuivie pour menaces contre son mari Yamba Compaoré et destruction volontaire de biens. Elle a été reconnue coupable et condamnée à une peine de 12 mois de prison assortie du sursis le 30 juillet 2025.
Menaces et destruction de biens. L’affaire de CC contre son mari YC a commencé en 2024.
Entre disputes à répétition, injures et séparations, la tension est montée crescendo. En novembre, une altercation éclate dans la cour familiale. C., visiblement hors d’elle, met la main dans son sac. Un élève commissaire de police présent sur les lieux intervient à temps et lui retire une arme à feu. Selon YC, ce geste aurait pu virer au drame.
À la barre, il affirme que son épouse l’avait menacé de mort, devant leur enfant qui l’aurait suppliée de ne pas tirer.
C., elle, reconnaît avoir sorti l’arme, tout en précisant qu’il ne s’agissait que d’intimidation, affirmant ne pas vouloir “tout perdre”. Elle soutient avoir agi dans un contexte de tension où elle se sentait acculée.
Le 23 décembre, Yamba revient au domicile conjugal pour rendre visite à leurs enfants. Il découvre une maison totalement vidée : portes, fenêtres, sanitaires, meubles… tout a disparu. Il fait constater les faits par la police et dépose plainte.
À l’audience, C. déclare avoir simplement récupéré ses biens, convaincue que la cour lui appartenait. Les débats ont pourtant révélé que le terrain était juridiquement la propriété de YC, suite à un accord de permutation avec C., détentrice d’une parcelle à Ziniaré.
La procureure, estimant les menaces et la destruction de biens établies, a requis 2 ans de prison et une amende d’un million de FCFA, avec sursis.
Elle a souligné que C. n’avait jamais été victime de violences physiques de la part de son mari et que rien ne justifiait l’usage d’une arme.
La partie civile, représentée par l’avocat de Yamba, a réclamé la somme de 50 000 000 FCFA pour les réparations matérielles, et 25 000 000F pour le préjudice moral.
La défense, pour sa part, a plaidé la provocation et contesté l’implication de YC dans l’entretien du domicile, invoquant l’absence de preuves concrètes sur son investissement.
CC. a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 F CFA, également avec sursis. Elle devra verser 7 000 000 CFA pour les dommages matériels causés à la maison, 2 millions FCFA pour le préjudice moral subi par son époux, et 500 000 FCFA correspondant aux frais engagés par la partie civile.
Source: Zoodomail.com
Résumé de Annick HIEN