Le 12 août 2025, un tribunal du district central de Séoul a ordonné l’arrestation de Kim Keon Hee, épouse de l’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol, actuellement emprisonné. L’ancienne première dame est soupçonnée de corruption, de manipulation boursière et d’ingérence dans la désignation d’un candidat aux élections législatives partielles de 2022.
C’est la première fois qu’un couple présidentiel est arrêté simultanément en Corée du Sud selon La Quotidienne.
Le tribunal du district central de Séoul a accédé à la demande du procureur spécial Min Joong-ki, estimant que l’ancienne première dame Kim Keon Hee risquait de détruire des preuves. Elle a été placée en détention dans un centre séparé de celui où est incarcéré son mari, destitué en avril dernier.

Kim nie les accusations, dont la réception présumée d’un collier de luxe et l’influence sur des nominations politiques.
En effet, l’arrestation de l’ex première dame fait suite à une série de 3 enquêtes spéciales visant l’ex-président Yoon, destitué en avril après avoir brièvement instauré la loi martiale le 3 décembre 2024, dans un contexte de tensions avec la majorité parlementaire libérale. La mesure avait été annulée le jour même par un vote du Parlement, puis invalidée par la Cour constitutionnelle.
Les enquêteurs soupçonnent le couple d’avoir exercé une influence politique indue et de s’être impliqué dans des affaires de cadeaux de luxe.
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Lundi 11 août, une entreprise de construction a été perquisitionnée. Son président aurait offert à l’ex première Dame Kim un collier estimé à 43 000 dollars US, aperçu lors d’un voyage officiel en Europe en 2022, possiblement en échange de la nomination de son gendre à un poste stratégique. Kim de son côté affirme que le bijou était un faux emprunté.
Par ailleurs, mardi 12 août, un proche collaborateur de l’ex-première dame a été arrêté à son arrivée du Vietnam, soupçonné d’avoir profité de ses liens avec elle pour obtenir des millions de dollars d’investissements.
Interrogée le 6 août pendant près de 7 heures, Kim avait présenté des excuses générales pour « l’inquiétude causée au public », tout en minimisant son rôle et en laissant entendre qu’elle contesterait les accusations.
Pendant sa présidence, l’ex-président Yoon Suk Yeol avait systématiquement refusé d’autoriser des enquêtes visant son épouse, qualifiant ces demandes d’attaques politiques.
Source: La Quotidienne
Résumé de Annick HIEN/MoussoNews




