Grâce à l’initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A), les cages flottantes implantées au barrage de Samendeni ont permis de récolter 1,2 tonnes de poissons. Pour une première expérimentation, les résultats sont qualifiés de promoteur vers une autonomisation totale du Burkina en poisson.
Le Coordonnateur national de l’initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A), Dr Abdourasmane Kadigoudiou Konaté, a procédé le jeudi 20 août 2025 à la première récolte de poissons issus de cages flottantes installées sur le barrage de Samendeni, dans la région du Guiriko.

De la première cage flottante, ce sont 1,2 tonnes de poissons qui ont été sortis. Ce résultat marque la réussite du premier test de pisciculture en cages flottantes sur le barrage dans le cadre de l’(IP-P3A). En tout, une centaine de cages occupent quatre hectares du plan d’eau et sont destinées à être exploitées par différentes sociétés coopératives burkinabè, dans l’optique de dynamiser la production halieutique nationale.
Selon le Coordonnateur national, ces poissons ont été introduits en février 2025 et sont arrivés à maturité après six mois. « C’est une réussite, nous avons de très belles prises », s’est-il réjoui. Le poids des poissons varie entre 500 g et 900 g. « Pour une première, c’est réellement satisfaisant, on peut dire que c’est un coup de maître. Nous ne pensions pas avoir des poissons à ces tailles », a renchéri Ousseni Sana, responsable de la section pisciculture à Neema Agricole du Faso.

Cette première expérience a été rendue possible grâce à une collaboration avec le groupe NAFASO, impliqué tant dans la vulgarisation de la technique des cages flottantes que dans la production piscicole. Pour anticiper les difficultés liées au manque d’alevins et d’aliments pour poissons, Dr Konaté a rassuré que le ministère des Ressources halieutiques, en partenariat avec l’initiative « Faso Guulgo », œuvre à leur production locale afin de réduire la dépendance vis-à-vis des importations.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews