Justice: Une grand-mère refuse la liberté provisoire de son petit-fils

Jules (nom d’emprunt) a été à la barre le vendredi 12 septembre 2025 dans une affaire qui l’oppose à sa grand-mère. Poursuivi pour menaces de mort à son encontre, le jeune homme a vu sa demande de liberté provisoire rejetée, en grande partie en raison de l’opposition farouche de sa propre famille.
Jules (nom d’emprunt) est poursuivi pour menaces de mort sur sa grande mère.
À l’ouverture de l’audience, l’avocat de la défense a plaidé pour que son client puisse poursuivre son traitement psychiatrique dans un centre spécialisé. Selon lui, Jules avait déjà un rendez-vous médical programmé et qu’une libération conditionnelle lui permettrait de mieux se soigner.
Mais le tribunal a voulu entendre la principale victime, sa grande mère. Interrogée à la barre, elle n’a pas caché son angoisse. « Je crains toujours pour ma vie », a-t-elle affirmé, refusant catégoriquement la libération de son petit-fils.
Malgré les assurances données par l’avocat de Jules selon lesquelles Jules serait encadré par sa mère et son oncle maternel, le doute persiste.
La mère a confirmé que son fils suivait un traitement psychiatrique et a accusé le père de l’avoir retiré du centre pour le placer chez sa grand-mère. L’oncle, qui assure la prise en charge financière des soins, a garanti qu’il le ramènerait immédiatement dans l’établissement spécialisé.
Appelé à son tour, le père de Jules a surpris la salle par sa fermeté. Il s’est opposé à toute libération, invoquant les comportements violents de son fils. « Il consomme des stupéfiants, se bat avec tout le monde et a déjà frappé sa mère et sa grand-mère. Je préfère qu’il reste ici, loin de ces drogues », a-t-il lancé.
Face à ces divergences familiales, le procureur a exhorté les proches du prévenu à trouver un consensus pour l’intérêt supérieur de l’enfant.
En attendant, le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire et renvoyé le dossier au 26 septembre 2025 pour la suite des débats.
Source : Justice Infos Burkina
Repris par Annick HIEN/MoussoNews