Contrôle routier : le Burkina passe de 385 à 40 postes pour fluidifier la circulation et lutter contre la corruption

Le Ministère de la Sécurité a annoncé, le mercredi 24 septembre 2025, une réduction du nombre de postes de contrôle sur les routes du Burkina Faso. Désormais, seuls 40 postes officiels seront autorisés sur 15 axes stratégiques, contre 385 précédemment, afin de faciliter la libre circulation tout en renforçant la sécurité nationale.
Face à la prolifération des postes de contrôle routier, souvent source de tracasseries et de corruption, le Ministère de la Sécurité a décidé de réorganiser en profondeur le dispositif en place. Lors d’une conférence de presse animée par le Colonel Kanou Coulibaly, Coordonnateur national de contrôle des forces de Police (CONACFP), les nouvelles orientations ont été détaillées.

En novembre 2024, on ne dénombrait pas moins de 385 postes de contrôle à travers le pays, une situation jugée excessive et préjudiciable à la libre circulation des personnes et des biens. Pour y remédier, un système de contrôle dynamique et modulable a été mis en place. Celui-ci permettra d’adapter chaque mois le déploiement des forces selon les besoins sécuritaires du moment.
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Deux types de contrôles sont désormais définis par une circulaire ministérielle :
Le contrôle documentaire, limité à la vérification des pièces administratives telles que la carte nationale d’identité, le permis de conduire, la carte grise et l’assurance.
Le contrôle sécuritaire, axé sur la fouille des cargaisons, l’inspection des véhicules et l’identification des passagers, dans le but de prévenir toute menace à la sûreté nationale.
Du 15 septembre au 14 octobre 2025, seuls 40 postes officiels sont autorisés sur 15 axes principaux, dont 9 exclusivement dédiés à la sécurité. Tout autre poste de contrôle sera considéré comme illégal.
Le Colonel Kanou Coulibaly a souligné que cette réforme vise à concilier la libre circulation et la sécurité publique. « Les usagers sont un maillon essentiel dans cette lutte », a-t-il affirmé, appelant chacun à se conformer à la réglementation pour un contrôle plus juste, transparent et efficace.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews



