Grande brocante de solidarité : La générosité s’organise aussi autour du “consommons local”
La première édition de la grande brocante de solidarité se poursuit du 24 au 30 novembre 2025 à Ouagadougou. Portée par l’association Afrikikre, présidée par Yelli Marguerite Doannio/Sou, l’initiative vise à collecter des ressources matérielles destinées aux familles PDI qui regagnent leurs localités d’origine souvent sans rien. L’objectif est simple : offrir un nouveau départ à ces ménages fragilisés, tout en créant une dynamique de solidarité citoyenne.
Le site de la brocante respire l’authenticité. Entre les stands colorés et les éclats de voix, un parfum gourmand flotte dans l’air. Ernest Somé, fidèle amoureux des mets locaux, n’a pas résisté. Pour son déjeuner, il a opté pour du zamnè, du faro et un assortiment de feuilles savamment préparées.
Derrière les marmites fumantes, Blandine Yaméogo/Nana, tenancière d’une stand, est à l’œuvre. Elle propose une grande variété de plats traditionnels : feuilles de chou sautées, komvado, gonré lisse, zamnè… Pourtant, l’affluence n’est pas encore à son comble.
« Actuellement, il n’y a pas d’engouement. Nous espérons que cela va changer dans les jours à venir. On a l’impression que les gens attendent le weekend pour venir. Mais nous les invitons à goûter nos mets, ce sont des plats burkinabè et nous devons encourager le consommons local », lance-t-elle avec optimisme.
À quelques stands de là, Pauline Konkobo/Nana attire les curieux avec une offre originale : des brochettes, des boissons, mais surtout du dolo provenant de plusieurs ethnies samo, dagara, gourounssi, mossi…
Des articles abordables pour les familles vulnérables
La brocante ne se limite pas à la gastronomie. Sous les hangars, plusieurs femmes exposent des articles ne devant pas excéder 2 000 F CFA, conformément aux consignes de l’association. L’idée : permettre aux familles vulnérables d’acquérir des biens essentiels sans se ruiner.
Amélie Pitroipa mise sur les accessoires féminins : boucles d’oreilles, bracelets, bijoux de seconde main pour jeunes filles et dames.
Plus loin, Sankara Habibou a quasiment tout : habits, sacs à main et sacs à dos, mèches, chaussures, draps, rideaux, nounours, boubous. « Je vends presque tout ici. Les prix vont de 300 à 2 000 F comme les conditions le disent. Il y a de tout ici », explique-t-elle, un sourire plein d’énergie au coin des lèvres.
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Une solidarité qui prend forme
Entre plats traditionnels, boissons locales et articles à bas prix, la brocante de solidarité de Afrikikre se veut un espace humain, vivant et profondément ancré dans les valeurs communautaires. Un rendez-vous où chaque achat devient un geste d’entraide.
Annick HIEN/MoussoNews
