Biscuits au niébé : La coopérative Na Song-Zanga séduit les visiteurs au JAAL
Au cœur du stand de la coopérative Na Song-Zanga, au SIAO à l’occasion de la 13ᵉ édition des Journées de l’Agroalimentaire du SIAO, les visiteurs découvrent une innovation 100 % locale : des biscuits fabriqués à base de niébé. Une innovation portée par une centaine de femmes de Komsilga, qui unissent savoir-faire, valorisation des produits locaux et s’assurer leur autonomie financière.
« Approchez. Goûtez voir », lance Assèta Sawadogo qui cherche à attirer les curieux visiteurs vers leurs biscuits dorés et parfumés. À ses côtés, ses collaboratrices se joignent pour trouver des potentiels amateurs de leurs produits. Elles s’activent à expliquer, convaincre et fidéliser les adhérents. Elles veulent faire découvrir, attirer et aimer ce qu’elles ont elles-mêmes cultivé, transformé et conditionné.
La recette est simple, mais le résultat fait son effet : un mélange de poudre de haricot grillé, un peu de farine de blé et d’autres ingrédients naturels. « C’est fait par nous », répète Assèta en désignant les productrices, toutes membres de Na Song-Zanga.
Elles ont marqué leur présence à la 13e édition des Journées de l’Agroalimentaire, qui se tient du 28 novembre au 5 décembre 2025 au sein du SIAO à Ouagadougou. Leur objectif, c’est aussi proposer aux burkinabè des amuse-gueules nutritifs, bio et entièrement produits au Burkina Faso.
Les visiteurs ne cachent pas leur satisfaction. Élodie Tassembédo, venue en curieuse, parle d’une « fierté nationale ». Pour elle, consommer ces biscuits est déjà un acte d’encouragement envers « ces braves femmes » qui les transforment. Elle en emporte plusieurs sachets, qu’elle dit vouloir partager avec sa famille.
D’autres, comme Mamouna Diarra (nom d’emprunt), apprécient également le goût authentique du niébé, tout en suggérant quelques améliorations. « Les biscuits sont très bons, mais un peu durs », confie-t-elle, avant d’ajouter ses encouragements. Pour elle, déguster un produit transformé localement est rassurant. « Ici, je sais d’où ça vient et comment c’est fait. Je le consomme sans crainte, loin de ces biscuits importés avec une hygiène douteuse », lance-t-elle.
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Ces retours, parfois enthousiastes, parfois critiques, sont soigneusement collectés grâce à une fiche d’appréciation mise à la disposition de tous les consommateurs. Une démarche pour ces femmes, certes ne savent ni lire et écrire mais compte rendre compte aux autres femmes de la coopérative, ou elles vont s’améliorer et de mieux répondre aux attentes des consommateurs.
Derrière ces biscuits au niébé, devenus l’attraction de leur stand, se trouve une organisation solide. Installée à Komsilga, la coopérative Na Song-Zanga, qui signifie « aider tout le monde » en mooré, rassemble plus d’une centaine de femmes, dont plusieurs sont des femmes déplacées internes. Elles y cultivent le niébé, transforment les récoltes en pâtisseries, produisent du compost et multiplient les activités génératrices de revenus.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
