Une cinquantaine de journalistes ont participé du 08 au 10 décembre 2025 à Ziniaré à une session de briefing consacré à la lutte contre les décès maternels et périnatals évitables. Organisée par le ministère de la santé avec l’appui de l’OMS, cette rencontre vise à renforcer le rôle des médias dans la mise en œuvre du système de gestion des incidents (SGI).
A l’ouverture des travaux, le gestionnaire d’incident, Dr Adama Ouattara, a rappelé que le Burkina Faso a rehaussé son niveau d’alerte face aux décès maternels et néonatals, désormais traitées comme de véritables urgences de santé publique. Il a insisté sur la nécessité de réaliser un audit pour chaque décès afin d’identifier les failles du système et éviter leur répétition.
Tout en reconnaissant la douleur des familles, Dr Ouattara à saluer les progrès enregistrés en 2025 par rapport à 2024. Ces avancées, dit-il, sont le fruit des efforts du gouvernement comme la formation de médecins spécialistes, le renforcement des compétences en chirurgie obstétricale essentielle, et la dotation en équipements et en médicaments.

Le gestionnaire d’incident a également mis en avant la responsabilité des journalistes dans la sensibilisation des populations.
Selon lui, de nombreux décès sont encore liés aux retards dans la prise de décision au sein des familles et à des insuffisances organisationnelles dans certaines formations sanitaires.
La presse, a-t-il insisté, à un rôle à jouer pour encourager un suivi citoyen et informer sur les bonnes pratiques.
Le Directeur de la communication et des relations presse du ministère, Romain Sandwidi, s’est réjoui de la mobilisation et de la qualité des échanges. Il a remercié les journalistes pour leur engagement et assuré que les équipes techniques restent disponibles pour accompagner et faciliter leur travail. Il a souhaité que les discussions se déroulent dans un esprit de cohésion, de collaboration et de recherche de résultats concrets.

Tout au long des travaux, les participants seront outillés sur les enjeux de la mortalité maternelle et néonatale, l’état des lieux des décès maternels et périnatals au Burkina Faso, la nouvelle vision nationale d’élimination de ces décès, ainsi que les textes réglementaires encadrant le Système de surveillance des décès maternels et périnatals et de riposte (SDMPR).
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Des travaux de groupe et des restitutions en plénière permettront d’identifier les obstacles persistants et de proposer des pistes de solutions adaptées.
Cette deuxième session du genre regroupe une cinquantaine de journalistes venus des régions du Guiriko, des Tannouynan et Kadiogo du issus de divers médias, illustrant la volonté des autorités sanitaires de faire de la presse un allié stratégique dans la protection de la vie des femmes enceintes et des nouveau-nés.
Aristophane ZEBANGO/ (Stagiaire) à MoussoNews
Source : Ministère de la Santé




