« S’il y a des sales connes on va les foutre dehors », rassurait Brigitte Macron à l’humoriste Ary Abittan. Ce dernier lui exprimait sa peur de nombreuses critiques du collectif #NousToutes – un mouvement féministe-.
En effet, l’humoriste est accusé de viol sur une jeune femme qu’il fréquentait depuis quelques semaines. Selon des médias français, après trois ans d’enquête, l’instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier dernier.
Le retour sur scène de l’artiste est contesté par des féministes qui protestent fréquemment sur les lieux où il se produit. Ces féministes portent des masques à l’effigie de d’Ary Abittan avec la mention « violeur ».
Le dimanche 7 décembre, la première dame française était à son spectacle. Sur une vidéo publiée sur le site de l’hebdomadaire Public, Brigitte Macron a témoigné son soutien à l’humoriste par les propos suscité en riant, ajoutant que : « Surtout des bandits masqués ». La classe politique est divisée par ses propos. Les uns qui condamnent. Les autres qui restent neutres.
Extrait d’un article de RFI
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à L’Assemblée nationale, du service politique tacle. À gauche de l’échiquier politique, on est unanime, ces propos sont inadmissibles. « Non, madame Macron, les militantes féministes ne sont pas des sales connes. Et il est particulièrement indigne de tenir des propos d’un sexisme aussi crasse. Eh bien, je crois que pour lutter réellement contre les violences sexistes et sexuelles, il faut définitivement que M. Macron et madame Brigitte Macron partent et s’en aillent », tacle Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à L’Assemblée nationale, au micro de Charlotte Urien-Tomaka, du service politique.
Dans le bloc central, il est compliqué de trouver un député qui accepte de commenter ces propos. Le député Sylvain Maillard est gêné aux entournures : « Pas de commentaire dessus. L’important, c’est le PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale – NDLR). Je crois que tout le monde est ici tendu vers cet objectif-là. Honnêtement, ça n’a aucun intérêt. L’intérêt, c’est le PLFSS. Désolé ! »
La députée Ensemble pour la République, Prisca Thévenot, est embarrassée par la question. Elle regrette les propos de Brigitte Macron (qu’elle qualifie de peu « élégants ») mais nuance ces déclarations. « Maintenant, est-ce qu’on peut aussi regarder le sujet dans sa globalité? Est-ce que c’est en allant faire des happenings comme ça, en permanence, qu’on va permettre de défendre la voix des femmes, lutter contre les violences sexuelles et sexistes ? Je ne suis pas sûre », se défend-t-elle.
Du côté de l’entourage de Brigitte Macron, on essaie de désamorcer la polémique en expliquant que c’est « une critique de la méthode radicale employée » par le collectif féministe #NousToutes.



