TGI Bobo : Un cultivateur tue une femme à coup de machette pour vol de maïs

La chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso a examiné, le 8 décembre 2025, le recours d’un cultivateur condamné à 20 ans de prison pour avoir mortellement agressé à la machette une femme qu’il soupçonnait de voler son maïs au champ, des faits survenus dans la nuit du 26 au 27 octobre 2016 dans le village de Nafongo. Le procès s’inscrit dans un contexte de tensions liées aux vols champêtres en milieu rural.

Reconnu coupable de meurtre en première instance lors de la session criminelle de 2022, Bakary (nom d’emprunt) conteste la lourdeur de la peine prononcée contre lui. Il a comparu en appel devant la juridiction criminelle, qui doit rendre son verdict le 12 janvier 2026.

Les faits remontent à octobre 2016. Selon les éléments du dossier, l’accusé, soupçonnant des vols répétés dans son champ, a décidé d’y passer la nuit pour surveiller sa récolte. Aux environs de 3 heures du matin, il aperçoit Nabintou (nom d’emprunt), une femme du même village, près de son maïs. Il l’emmène à l’écart et lui porte plusieurs coups de machette, entraînant sa mort.

À la barre, Bakary reconnaît connaître la victime et admet son geste. Interrogé par le ministère public sur les raisons pour lesquelles il n’a pas conduit la victime au commissariat, il qualifie son acte d’erreur et exprime des regrets. Il sollicite la clémence de la Cour, rappelant qu’il est incarcéré depuis 2016 et souhaitant reprendre ses activités agricoles afin de prendre soin de sa famille.

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Les témoins issus du village ont, pour leur part, affirmé que la victime était connue pour des faits de vol. Selon eux, sa famille serait impliquée dans plusieurs cas similaires, une situation qui alimentait un fort mécontentement au sein de la communauté.

Dans ses réquisitions, le Parquet général a estimé que l’accusé, présenté comme un cultivateur soucieux de subvenir aux besoins de sa famille, ne pouvait toutefois se faire justice lui-même. Tenant compte des circonstances, le ministère public a requis une réduction de la peine, demandant qu’elle soit ramenée de 20 à 15 ans de prison ferme.

La Cour a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 12 janvier 2026

Source : Justice Infos Burkina

Aristophane ZEBANGO/Stagiaire à MoussoNews

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