Poursuivi pour refus d’exécution d’une décision de justice, Mohamed (nom d’emprunt) a comparu le 17 novembre 2025 devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance Ouaga I. Condamné depuis 2023 à verser une pension alimentaire pour l’entretien de ses deux enfants, il lui était reproché de n’avoir jamais respecté cette obligation, en dépit des nombreuses relances de leur mère, Dame Safi (nom d’emprunt).
À la barre, le prévenu a tenté de justifier son manquement par des difficultés financières. Il a soutenu que son activité professionnelle « ne marchait pas » et qu’il versait « ce qu’il pouvait ». Mohamed a toutefois reconnu être seul tenu au paiement de la pension alimentaire, tout en se disant fatigué par les convocations judiciaires répétées qu’il estimait assimilables à un harcèlement.
La version des faits présentée par Dame Safi s’est révélée bien plus accablante. Elle a indiqué que Mohamed lui devait près de 400 000 FCFA au titre des pensions alimentaires impayées et des frais de scolarité des enfants. Elle a également rappelé qu’il avait, dans un premier temps, contesté la paternité du second enfant, avant qu’un test ADN ne vienne établir formellement la filiation.
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Dans ses réquisitions, le procureur a relevé que le prévenu reconnaissait les faits. Il a surtout rappelé qu’en 2023, Mohamed avait déjà été condamné à verser la somme de 470 000 FCFA, sans jamais s’exécuter. Tenant compte de sa situation financière, le parquet a requis une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis.
Dans son délibéré rendu le 8 décembre 2025, le Tribunal de grande instance Ouaga I a déclaré Mohamed coupable d’abandon de famille. En répression, il a été condamné à huit mois d’emprisonnement avec sursis, une amende de 300 000 FCFA et le paiement de 531 925 FCFA à titre de dommages et intérêts au profit de Dame Safi.
Source: Zodomail.com
Michaëlle SAM (Stagiaire)/ MoussoNews




