Bobo: Prédateur sexuel de mineures, il risque 30 ans de prison

Le tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso a examiné, le 8 décembre 2025, une affaire de mœurs d’une gravité exceptionnelle. Raogo (nom d’emprunt), un apprenti chauffeur de 35 ans, est poursuivi pour viols aggravés sur plusieurs fillettes âgées de 8 à 11 ans. Le ministère public a réclamé une peine exemplaire.

Le quartier Lafiabougou est encore sous le choc des révélations issues du procès de celui que les enfants appelaient affectueusement « tonton ».

Derrière l’image de l’adulte bienveillant, qui distribuait friandises et bonbons, se cachait un prédateur méthodique. L’accusé a comparu devant la chambre criminelle pour répondre d’actes de viol commis sur des mineures, dont le dernier en date a conduit à son arrestation en janvier 2025.

Profitant de la naïveté des enfants et de la confiance des parents du quartier, il utilisait des ruses pour les attirer dans des lieux déserts.

Le 24 janvier 2025, c’est sous le prétexte d’aller cueillir des figues dans l’ancienne résidence inhabitée de l’ex-président Blaise Compaoré qu’il a entraîné deux fillettes de 9 et 11 ans. C’est dans ce cadre sinistre qu’il a pratiqué des attouchements et des frottements à caractère sexuel. L’intervention inopinée d’un témoin a mis fin à son entreprise et a permis de libérer la parole des victimes.

À la barre, l’accusé n’a manifesté ni gêne ni remords particuliers. Il a reconnu les faits avec une franchise avouant avoir abusé d’au moins 8 victimes au total.

Interrogé sur ses motivations, l’apprenti chauffeur a tenté de justifier ses actes par sa situation sociale. « Je n’ai pas de copine et je n’ai pas assez d’argent [pour séduire des femmes majeures], c’est pour cela que je me satisfais avec les fillettes », a-t-il déclaré.

Il a également précisé qu’il privilégiait les « frottements » sexuels, conscient deo la morphologie de ses victimes, tout en affirmant y trouver une satisfaction pleine.

Le procureur a souligné la réunion des trois éléments constitutifs de l’infraction dont l’acte matériel , l’intention coupable, la sérialité.

S’appuyant sur les articles 533-2 et 533-13 du Code pénal, le ministère public a requis une condamnation à 30 ans de réclusion criminelle ferme, assortie d’une amende de 5 millions de FCFA.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré.

Source: Justice Infos Burkina

Résumé de Annick HIEN/MoussoNews

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