Afflux massif de réfugiés ghanéens en Côte d’Ivoire : Femmes et enfants en première ligne

La région du Bounkani, au nord-est de la Côte d’Ivoire, fait face à une arrivée sans précédent de réfugiés ghanéens. En une semaine, plus de 10 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, fuyant des violences communautaires et foncières dans le nord-ouest du Ghana, ont trouvé refuge dans plusieurs localités frontalières.
Depuis quelques jours, la frontière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire connaît un mouvement migratoire d’une ampleur exceptionnelle. Des affrontements liés à un conflit foncier opposant les tribus Gonjas et Birifor dans le nord-ouest du Ghana ont poussé des milliers de personnes à abandonner leurs villages pour chercher refuge en territoire ivoirien.
Selon Hien Philippe, président du Conseil régional du Bounkani, ce sont principalement des familles vulnérables, des femmes enceintes, des enfants en bas âge, des personnes âgées et malades qui arrivent avec très peu de ressources.
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Les conditions d’accueil ont révélé une précarité extrême selon les autorités locales de Bounkani. Faute d’infrastructures adaptées, plusieurs réfugiés sont temporairement installés dans des écoles, à quelques jours seulement de la rentrée scolaire, qui, selon eux, risque de perturber le déroulement des cours. L’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins demeure également très limité.
Face à cette crise humanitaire, les autorités locales appellent à une mobilisation de l’État, des ONG et des organisations internationales. Pour eux, sans une intervention rapide, les risques de famine, de propagation de maladies et de tensions sociales pourraient s’aggraver.
Source: 7Infos
Diane SAWADOGO/ MoussoNews