Albiweek 2025 : 20 journalistes formés pour une couverture médiatique inclusive sur l’albinisme

Vingt (20) journalistes issus de divers organes de presse écrite, audiovisuelle et en ligne ont bénéficié d’une formation spécialisée sur l’albinisme, initiée par l’Association des Femmes Albinos du Burkina (AFAB). Cette session, organisée le mardi 10 juin 025 à Ouagadougou avait pour objectif principal de renforcer les capacités des professionnels des médias en matière de traitement inclusif et respectueux de cette condition encore largement méconnue.

Face à la persistance des préjugés, stéréotypes et désinformations sur l’albinisme, notamment dans les médias, l’Association des Femmes Albinos du Burkina (AFAB) entend faire des journalistes des alliés stratégiques pour le changement de perception et la promotion des droits des personnes atteintes d’albinisme.

C’est ainsi que, dans le cadre de la 7e édition d’Albiweek qui se tient du 10 au 15 juin 2025, une série d’activités est organisée par AFAB, dont un atelier de renforcement de capacité pour des journalistes. Le thème de cette édition est « La problématique du cancer de la peau chez les personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».

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Maimouna Déné, présidente de l’AFAB.

Durant cette journée de formation, 20 reporters ont été outillés sur les dimensions biologiques, sociales et juridiques de l’albinisme. Des modules interactifs ont permis d’aborder des thématiques telles que les terminologies appropriées, les récits positifs centrés sur les droits humains et la responsabilité éthique du journaliste. Pour la présidente de l’AFAB, Maimouna Déné, cette formation vise à faire davantage comprendre le vécu de la personne albinos afin de mieux les accompagner à travers des productions.  

De plus, elle informe que, le 13 juin, une journée de table ronde est organisée avec des acteurs des ministères de la Santé, des Droits humains et humanitaire, du système des Nations Unies, du Commissaire des droits de l’homme…

Aussi, le 14 juin, une journée de don de sang est organisée afin de faire comprendre que les personnes atteintes d’albinisme peuvent faire don de leur don pour sauver des vies et peuvent aussi en recevoir. « Hormis le manque de mélanine, la personne atteinte d’albinisme est comme toute personne. Elle peut donner son sang et peut en recevoir. On doit vraiment le comprendre pour s’accompagner », a-t-elle expliqué. Outre des témoignages de personnes atteintes d’albinisme à travers un reportage documentaire qui ont également enrichi les échanges, apportant un éclairage humain et concret sur les défis quotidiens qu’elles rencontrent.

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Malika la Slamazone, Présidente de la fondation Slamazone.

Présidente de la fondation Slamazone, Malika la Slamazone accompagne AFAB dans ses activités depuis 7 ans.  À l’entendre, le combat mené est très louable et s’inscrit dans l’un de leurs objectifs qui est l’inclusion de personnes atteintes d’albinisme. « Le second combat est d’aller vers d’autres horizons afin de répertorier d’autres personnes atteintes d’albinisme », a-t-elle souligné tout en indiquant que près de 600 albinos avaient déjà été recensés sur le territoire.

Au terme de cette formation, les résultats attendus sont ambitieux : amélioration de la qualité des contenus médiatiques, création d’un réseau de journalistes engagés et production d’outils de communication sensibles et inclusifs.

Lire aussi: Don de sang : L’AFAB en action pour sauver des vies – Mousso News

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Pierre Aimé Ouédraogo, parrain de cette 7e édition de Albiweek.

Pierre Aimé Ouédraogo, parrain de cette 7e édition de Albiweek, quant à lui invite, les ONG et autres structures à soutenir les actions citoyennes dont celle de AFAB.

L’Association des Femmes Albinos du Burkina (AFAB) ne s’arrête pas là. Dans les mois à venir, elle prévoit un suivi qualitatif auprès des participants pour évaluer l’impact de la formation sur leurs productions. D’autres activités complémentaires sont également inscrites à l’agenda, notamment la production de contenus thématiques (articles, spots radio, publications web), des campagnes de sensibilisation, et la consolidation du plaidoyer pour une meilleure prise en compte des droits des personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso.

Annick HIEN/MoussoNews

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