Banfora : «’’ Oh Jésus !.’…’’Le robot veut nous réveiller’’ », s’exclament 2 reporters

Le « robot » de Sunu Assurance est en mission à Banfora du 22 au 24 octobre 2025. Ce devait être un simple voyage professionnel pour une vingtaine de journalistes invités à un atelier organisé par l’institution. Mais dès les premières heures, le trajet Ouagadougou–Banfora a pris des allures d’aventure collective, rythmée par désaccords, humour et quelques frayeurs mécaniques.
« Le car est un robot, il est programmé à 7h30. Il va donc bouger alors soyez ponctuel », prévient Tati, responsable de voyage des journalistes à Banfora.
7h30. L’heure a enfin été donnée. Oui mais un débat inattendu surgit : où sera le point de rassemblement ? C’est possible au siège de Sunu Assurance mais qu’en sera t-il des engins des reporters qui ne peuvent pas se faire déposer? Un dilemme se pose.
Les journalistes peuvent se retrouver au siège mais il n’y’a pas de parking pour les engins. « Je constate que certaines positions vont dans tous les sens. De grâce comme le disait un confrère, Essayons-nous les journalistes d’être flexibles et de faciliter la tâche aux organisateurs. Merci à tous pour la compréhension », a lancé un journaliste.
Après désaccords sur désaccords, vient enfin une proposition concrète :ceux qui peuvent se faire déposer rejoindront le siège, les autres attendront à la station Shell.
Tout se déroulait comme sur des roulettes. L’heure du départ a même été repoussé à 8h. Hélas ! cette décision ne fait pas le bonheur de tout le monde. « Moi ça ne m’arrange pas car je vais patienter 2h de temps. Celle qui me dépose a cours à 7h. Donc elle doit obligatoirement me déposer à 6h pour ne pas être en retard. Mais bon c’est pas grave », dit une robotique en assurant tout de même de faire l’effort d’aller patienter pendant 2 heures.
Virement de situation, mais la solidarité journalistique a régné. De discussion en discussion, la jeune journaliste ne devra plus aller attendre le convoi durant 2 heures. Elle suivra un des ainés. Hop la situation est réglée. Le lieu et l’heure ont été bien défini ; place à la route.

22 octobre : Il est 8h. Le robot programmé pour démarrer à l’heure pétante semble avoir eu un léger bug. Il est toujours en route pour récupérer les 4 journalistes à la station Shell. 8h06, le voilà qui arrive à allure normale puis il se stationne. « C’est le robot comme ca ? », s’interroge une journaliste.
Puis, tous les 4 se demandent s’ils doivent aller vers le robot ou attendre qu’un des responsables fassent signe d’avancer.
D’un signe de main, un responsable indique d’avancer.
Long de plus d’1 mètre, le bus fait vraiment son nom ‘’robot’’.
Le véhicule, un peu cabossé à l’arrière mais toujours robuste, impressionne par sa taille et son allure. De couleur blanc sal, de vitres teint en noir, les marques sur le robot démontre le nombre d’année d’activité. De geste dynamique, les 4 journalistes qui patientaient à la station montent et paré pour un long trajet de plus de 7 heures de routes.
Escale, panne et fous rires
À 15h30, le robot fait escale à Bobo-Dioulasso pour embarquer 2 autres journalistes. Moins d’une heure plus tard, il montre des signes de fatigue et semble avoir besoin de petit réglage. Le chauffeur descend, barre de fer à la main, pour inspecter le moteur. « J’espère que le robot sait qu’on est en panne ? », plaisante un journaliste dans leur groupe whatsapp, déclenchant les rires. Les uns descendent se dégourdir les jambes, d’autres préfèrent rester à bord.
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Quand le robot se rebelle
À 17h31, le robot redémarre. Ce n’est plus un trajet paisible. La route devient étroite et cahoteuse. Les nids-de-poule se multiplient. Des gros engins en longue file, des motos également en rang, chacun patiente en donnant la priorité à qui de droit.
Et soudain, secousse brutale ! « Oh Jésus!!!.’…’’Le robot veut nous réveiller » ‘De Ouaga jusqu’ici c’était calme donc molo molo …Ah finalement on va mettre leur ceinture de sécurité là hein », s’exclament 2 passagers, dans un éclat de rire collectif.
Chaque engin essaie d’éviter les trous, impossible de faire un dépassement ni la vitesse. Le goudron à la sortie de Bobo est en de très mauvais état.
Quelques minutes après, le robot fait un arrêt au péage. « Donc depuis là, on n’avait pas quitté bobo d’abord ? Je pensais qu’ont était vers Banfora djaaa on a rien fait d’abord », lâche un autre sous les rires de ses confrères.
Le soleil est déjà au zénith avec une très belle vue qui ne restait pas indifférent à un reporter passionné de la photographe. 1 clic, 2 clics, il tente de le photographier. Le robot disparait peu à peu au milieu des arbres de tout genre qui prévoient les cascades.
L’air est frais. Le robot et ses robotiques arrivent à Banfora après 12h de route. Il est 19h23 . « Bienvenue à Banfora….vos chambres vont effacer ce que le robot vous a fait », lance ironiquement Tati, la chargée de Communication et responsable relation publique de Sunu Assurance.
La nuit promet d’être longue pour ceux qui ont du mal à trouvé le sommeil lors de leur première nuit dans une ville étrangère. Et très courte pour ceux dont la fatigue et les courbatures ont pris possession de leur corps. Tout compte fait, tous doivent se reposer .
Le lendemain, à 7h30 précises, débutera l’atelier de Sunu Assurance au profit d’une vingtaine de journalistes qui entre dans le cadre des activités de la Semaine Commerciale (SEMCO).
Une chose est sûre : après ce trajet mouvementé, le réveil sera… brutal.
Annick HIEN/MoussoNews



