Longtemps cantonné à un usage domestique, le savon noir africain s’impose toujours comme un incontournable des rituels de beauté. Naturel, accessible et multifonction, il séduit de plus en plus de femmes burkinabè, soucieuses du bien-être de leur peau. Que ce soit pour la peau ou pour les cheveux, beaucoup de femmes en utilisent au quotidien.
Savon noir ghanéen, nigérien, burkinabè….Il y en a plusieurs de types mais avec la même fonctionnalité. Il n’est pas uniquement dédié à la vaisselle, il peut aussi rendre la peau naturelle et saine.
En plein milieu du marché Tols’yar, Eugénie Kientega (nom d’emprunt), vendeuse de produits cosmétiques, affirme que le savon noir africain est surtout recherché par des femmes d’un certain âge ou d’un certain niveau social. Elle en vend depuis plus de 10 ans.
« Depuis que je vends ça ici, je n’ai jamais vu une jeune fille venir payer pour l’esthétique. Quand elles viennent payer, c’est pour la vaisselle. Souvent, quand j’essaie de leur expliquer d’autres utilités, elles déclarent que c’est bon. Comme si ce n’était qu’un savon seulement dédié à la vaisselle », a-t-elle déclaré.
Eugenie Kientega confirme que le savon noir est très bon pour la peau. Il donne un éclat, une brillance naturelle à la peau et lutte contre les boutons du corps.
En plus d’elle, Fatima Ouédraogo est aussi une autre vendeuse de savon noir. « Parmi mes clientes, il y’a particulièrement une dame qui vient chaque fois payer beaucoup, elle dit utiliser ce savon en plus d’autres ingrédients comme le miel et un peu d’huile de citron pour fabriquer du savon pour sa famille. Pour elle, c’est rassurant de savoir ce qu’on utilise pour notre peau », affirme-t-elle.
A entendre Fatima, outre cette cliente particulière, beaucoup d’autres affirment qu’elles ne pourraient jamais en utiliser sur leur corps par crainte de quelconques brulures.
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Mais que disent celles qui en utilisent pour l’esthétique ??
Parmi les utilisatrices, Apphia Ouédraogo déclare que le savon noir a changé sa routine de beauté. « J’avais de l’acné et des taches sur le visage. Je n’avais pas un joli teint, mais depuis que je l’utilise avec un peu de citron, ma peau est plus nette. Et ça ne coûte presque rien en vrai », témoigne-t-elle, tout en reconnaissant que ce sont les conseils de sa mère qui l’ont mise sur la voie.
Des bienfaits que confirme Océanne Kama. Elle rappelle que ce savon est beaucoup utilisé par des esthéticiennes pour le gommage de la peau des clientes. « C’est ma maman qui m’a montré ça. J’avais des petits boutons sur le dos et le visage et elle me douchait avec, voilà, aujourd’hui je n’ai plus d’imperfections. Que ce soit celui du Burkina ou du Ghana, le savon noir fait de très belles choses. De plus, je sais que c’est beaucoup utilisé pour les soins capillaires comme shampoing et démêlant à la fois », déclare-t-elle.
Alors que les produits cosmétiques industriels envahissent les rayons, le savon noir africain continue de traverser les générations, porté par sa simplicité et son authenticité. Utilisé autrefois dans les cases, il se réinvente aujourd’hui dans l’esthétique moderne.
Astrid BAMA (Stagiaire)/MoussoNews
