Binta Ouédraogo : 37 ans dans les airs, une vie d’hôtesse de l’air entre passion et discipline

À 23 ans, Binta Ouédraogo embarquait pour une carrière qui allait durer près de quatre décennies. Recrutée le 1er avril 1987 par Air Burkina, elle devient hôtesse de l’air à une époque où les critères d’entrée exigeaient déjà discipline et polyvalence : avoir le bac, savoir nager, parler un minimum d’anglais et réussir au concours d’entrée. Aujourd’hui à la retraite, elle revient sur un métier qu’elle qualifie encore de « plus beau métier du monde ».

À ses débuts, la flotte était composée notamment du Fokker F28, avec à son actif deux vols par jour. « C’était vraiment relax », se souvient-elle. Mais la préparation restait très stricte : uniforme impeccable, présentation irréprochable et arrivée à l’aéroport 1h30 avant le vol.

Chaque mission commence par un briefing d’équipage. « Nos tâches sont d’ordre sécuritaire, sûreté et commercial. Quand on finissait, on allait rendre compte au commandant de bord. Après cela, on accepte les passagers si tout va bien », détaille-t-elle.

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Binta Ouédraogo est à la retraite depuis le 6 janvier 2024.

Une carrière faite de passion et de constance

De tous ses vols, Binta ne garde pas un souvenir particulier, mais une certitude : « Tous mes vols étaient les meilleurs. J’aimais ce que je faisais ». Elle explique avoir pu gérer sa vie professionnelle et familiale sans grande difficulté, après s’être véritablement intégrée dans le métier.

« J’ai eu mon enfant après dix ans de travail, donc j’étais bien rodée dans le travail », révèle-t-elle. Aujourd’hui encore, elle observe avec admiration les hôtesses en activité. « Pour moi, c’est le plus beau métier du monde. Quand tu aimes ce que tu fais, tu ne te fatigues jamais », fait-elle remarqué.

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Une nouvelle vie, de nouvelles passions

À 60 ans, âge officiel de la retraite pour les hôtesses de l’air au Burkina, Binta a refermé le chapitre de sa carrière dans les airs. Désormais, elle cultive son jardin et s’est reconvertie dans l’entrepreneuriat en vendant des produits de bien-être et de santé.« Je remercie Dieu pour cette belle vie. Je me suis accomplie. J’ai aimé ce métier jusqu’à la fin », souligne-t-elle.

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Pour Binta Ouédraogo, le métier de l’hôtesse de l’air est le plus métier du monde.

Son message aux jeunes : honnêteté, discipline et travail

Aux aspirantes hôtesses comme à celles déjà en service, Binta livre un conseil empreint de sagesse.« L’honnêteté est un médicament. Soyez honnêtes, dignes et travailleuses. Parce que ces trois choses vous amènent loin. Rien n’est facile. Le travail doit se faire avec sérieux, abnégation et intelligence », conclut-elle. 

Diane SAWADOGO/ MoussoNews

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