Bobo Dioulasso : Condamné pour vio.l sur la fille mineure de 12 ans de son ami intime

« C’est le diable qui m’a poussé à commettre cet acte ». Zakaria, la cinquantaine, célibataire et père de 3 enfants a comparu devant la Chambre correctionnelle du TGI de Bobo Dioulasso pour vio.l sur la fille mineure de son ami.
Zakaria (nom d’emprunt), sa femme l’a quitté en 2018. Il est l’ami intime d’Inoussa (nom d’emprunt) depuis 13 ans. Mais le vendredi 21 novembre 2025, Zakaria était devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour avoir violer Victorine, 12 ans, la fillette de Inoussa.
Selon Justice Infos Burkina, les faits se sont déroulés précisément à Sogossagasso, village rattaché à la commune de Bobo-Dioulasso, le 11 octobre 2025. Selon les récits du procès, le jour des faits, le prévenu a été invité par son ami à son domicile pour l’aider à décortiquer ses arachides. Seulement lorsqu’il est venu, ce dernier avait un projet malsain dans la tête : avoir des rapports se.xu.els avec la fillette.
C’est lorsque Victorine s’est rendue au puits pour une lessive que Zakaria eut l’idée de la rejoindre. Il simule alors d’aller charger son téléphone à la boutique qui se trouvait sur le chemin du puits. En route, il fait escale au puits où il amène de force la fillette dans un champ de mil pour exécuter son projet. Selon sa version des faits, il a réussi à la terrasser mais en voulant passer à l’acte il a entendu la voix de la maman de Victorine l’appeler. Il abandonne ainsi sa proie et prend la poudre d’escampette. « Ce jour-là, il n’y a rien eu », a-t-il déclaré.
« Pourquoi n’es-tu pas allé jusqu’au bout ? », lui questionne les juges
« Comme sa maman l’avait appelée, je ne pouvais plus rien faire« , a-t-il justifié. Tout en reconnaissant avoir réussi à déshabiller la gamine et à la coucher sur le sol.
— Si la mère ne t’avait pas interrompu, tu allais passer à l’acte ? demande le tribunal.
— Oui, j’allais le faire, répond-il sèchement.
— Tes enfants ont quels âges ?
— 27 ans, 29 ans et 30 ans.
— Au moment où ils avaient l’âge de Victorine, aurais-tu accepté que quelqu’un ait des rapports se.xu.els avec eux ?
— Non, lance Zakaria.
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Aux aveux du prévenu, cet acte n’était pas sa première fois avec Victorine. Si pour cette 2e tentative, la voix de la mère a pu sauver sa fille du viol, il n’était pas le cas pour la 1re fois. « La première fois, c’était en septembre dernier. On l’a fait dans le salon de son père et elle était consentante. C’est elle qui a tiré ma main et m’a amené dans la maison », a-t-il affirmé.
— La pénétration était effective ? demande le président du tribunal.
— Oui, c’est rentré, a répondu Zakaria.
— Une enfant que tu aurais dû considérer comme ta fille, tu vois en elle, une femme, lui fait remarquer le tribunal.
— Vas-tu accepter que quelqu’un vienne coucher avec ta fille dans ton salon ?
— Non. Ce n’est pas bien.
Mais la version de Victorine sonne autrement. Selon elle, l’acte s’est passé le vendredi 10 octobre et non en septembre. Elle ajoute que l’acte s’est passé dans les toilettes et non au salon sous la contrainte du prévenu. « Mes parents étaient allés au marché ce jour-là. Il m’a forcée », a déclaré la victime.
— Tu as saigné pour la première fois ?
— Oui, a-t-elle répondu.
— Pourquoi n’avoir rien dit à tes parents ?
— J’ai eu peur, a-t-elle répliqué.
Selon le père de Victorine, sa mère a certes remarqué que la petite saignait mais cette dernière n’ayant pas accepté dire la vérité, sa mère a donc cru que c’était ses premières menstrues. « Ma femme m’a dit qu’elle a eu ses premières règles. Donc elle lui a mis une couche. Ça m’a étonné au regard de son âge », a déclaré le géniteur à la barre. À l’entendre, c’est le lendemain, alors que la famille cherchait à comprendre concrètement ce qui était arrivé à leur enfant que le deuxième épisode a eu lieu et a été interrompu. Victorine a affirmé également que ce sont ses cris qui ont alerté sa génitrice, qui est venue à son secours.
Pour le ministère public, les faits sont caractérisés à l’encontre du prévenu au regard des dispositions de l’article 533-10 du Code pénal burkinabè car le prévenu lui-même a admis qu’il y a eu pénétration. Pour cela, il a demandé au tribunal de le maintenir dans les liens de la prévention et de l’en déclarer coupable. Il a en outre demandé de le condamner à 7 ans de prison dont 5 fermes et à une amende d’un million F CFA ferme.
« C’est le diable qui m’a poussé à commettre cet acte », a déclaré Zakaria pour son dernier mot. Le verdict final est attendu le 5 décembre 2025.
Source: Justice Infos
Diane SAWADOGO/ MoussoNews



