Burkina : 22 jeunes dont 3 filles sauvés d’un réseau de migration frauduleuse
22 jeunes Burkinabè dont 3 filles avaient quitté leur terre natale pour se rendre au Ghana dans l’espoir d’un avenir meilleur. Piégés par un réseau de migration frauduleuse, ils ont pu regagner le Burkina grâce aux actions conjointes de l’ambassade du Burkina au Ghana, des autorités locales et des services techniques burkinabè. Ils ont été accueillis à Ouagadougou ce 29 mai 2025.
22 jeunes dont 3 filles ont échappé à un réseau de migration frauduleux. Ils ont été accueillis par une délégation conjointe du ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale et du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur. Ils ont regagné leurs différentes régions
Happés par les promesses mensongères d’un réseau de migration frauduleuse et attirés par des proches leur faisant miroiter emploi et prospérité, ils s’étaient rendus au Ghana avec l’aide d’un réseau de migration frauduleuse. À leur arrivée sur place et contre toute attente, ils se sont retrouvés piégés dans les filets de QNet, entreprise aux pratiques douteuses. « Une fois au Ghana, tout a basculé. On nous a forcés à intégrer un système que nous ne comprenions pas. On n’avait plus le choix, car on avait déjà payé », témoigne un jeune rapatrié, encore confondu.
Grâce à la coopération entre l’ambassade du Burkina au Ghana, les autorités locales et les services techniques burkinabè, ces jeunes ont pu regagner le pays en toute sécurité. Ils ont été pris en charge dès leur arrivée et des échanges approfondis ont été menés pour comprendre leurs parcours et identifier des pistes concrètes de réinsertion.
« Ces jeunes recevront tout le soutien nécessaire pour repartir sur de nouvelles bases : accompagnement psychosocial, identification de projets d’insertion et rétablissement du lien familial », a soulignéSoumaila Zorom, secrétaire permanent du CONASUR.
Par ces actions, le ministère souhaite faire de ces jeunes des ambassadeurs de la sensibilisation contre les arnaques migratoires, afin qu’ils partagent leur vécu et préviennent d’autres jeunes contre ces dérives.
Tout en exhortant les jeunes à être patients et résilients, Ben Omar Tindano, représentant du directeur général des Burkinabè de l’extérieur, appelle à une union des forces, car, dit-il « Le combat contre les réseaux d’arnaque doit être collectif. La prévention est notre meilleure arme »
À l’image de Salif (nom d’emprunt), passionné de football, qui souhaite se réorienter professionnellement avec le soutien du ministère de l’Action humanitaire, certains des rapatriés envisagent désormais de rebâtir leur vie au Burkina.
Source : Minute.bf
Mouniirah DEME (Stagiaire)/MoussoNews
