Burkina: 30 sage-femmes et maïeuticiens déployés dans des zones à fort défis sécuritaire

Pour renforcer l’accès des populations aux services de santé, sexuelle et reproductive, l’UNFPA, en collaboration avec le ministère de la Santé et le programme des Volontaires des Nations Unies, a recruté 30 sage-femmes et maïeuticiens d’État volontaires. Cette initiative intervient dans les zones humanitaires du Burkina Faso et est soutenue par le Canada et les Pays-Bas.
30 sages femmes et maïeuticiens d’Etats vont renforcer le rang du personnel de santé dans des zones à fort défis sécuritaire où les besoins en soins sont particulièrement élevés. Ils ont pour mission de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile en fournissant des services de qualité.
Cependant, avant leur déploiement, ils ont participé à un atelier d’induction qui visait à renforcer leurs capacités d’action dans des contextes d’urgence pour les préparer à intervenir efficacement auprès des populations affectées
L’initiative s’inscrit dans une volonté d’améliorer l’accès à la santé, en particulier la santé sexuelle et reproductive, tout en intégrant la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG). Selon Alain Akpadji, Représentant Résident de l’UNFPA, elle vise aussi à encourager le retour des populations déplacées et la réouverture des structures sanitaires fermées.
Le recrutement de ces volontaires s’est fait à partir de la réserve sanitaire nationale, avec le soutien du ministère de la Santé. Thomas d’Aquin Yaméogo, Coordonnateur pays du programme de volontariat des Nations Unies, précise qu’il s’agit de professionnels qualifiés inscrits dans le dispositif de mobilisation du gouvernement burkinabé.
Pour Dr Joël Arthur Tiendrébéogo, Secrétaire général représentant le ministre de la Santé, ce déploiement s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de rétablissement des services sociaux de base. Il souligne l’importance de la présence de personnel qualifié pour accompagner la reconquête du territoire et la relance du système de santé.
L’initiative bénéficie d’un soutien financier du Canada à travers un projet axé sur les soins de santé reproductive, l’état civil et la cohésion sociale, ainsi que du Royaume des Pays-Bas via un projet ciblant la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes au Burkina Faso. Ce financement a permis le développement et le déploiement de l’intervention dans les zones les plus vulnérables.
Depuis 2018, l’UNFPA a renforcé son action humanitaire dans le pays avec plusieurs initiatives pour répondre à la crise, notamment la lutte contre les VBG. Cela inclut la mise en place de One Stop Centers pour la prise en charge globale des survivantes, le déploiement d’accoucheuses villageoises, la promotion de la paix avec des programmes comme Le Champ de la Paix et la distribution de kits de dignité pour les femmes et filles déplacées.
Source : UNFPA
Maïmouna Nadia Djibo (stagiaire)/MoussoNews