Burkina : CIFDHA valide son rapport alternatif au rapport de performance 2024 du CSD-JDH

Le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) a validé son rapport alternatif élaboré en réponse au rapport de performance 2024 du Cadre Sectoriel de Dialogue Justice et Droits Humains (CSD-JDH). Pour ce faire, un atelier a été initié le vendredi 30 mai 2025 à Ouagadougou.

L’adoption du rapport alternatif s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcer le suivi citoyen des politiques publiques en matière de justice et de droits humains par les jeunes au Burkina Faso », mis en œuvre par le CIFDHA avec le soutien du Laboratoire Citoyennetés, dans le cadre de l’initiative FASOVEIL, financée par l’Union Européenne et la Coopération Suisse.

Alors que le CSD-JDH publie annuellement un rapport de performance pour évaluer l’évolution du secteur « Justice et Droits humains » en lien avec les piliers du Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PASD) plusieurs voix, notamment issues de la société civile, estiment que certaines contributions et défis ne sont pas suffisamment pris en compte.

Dans cette perspective, le CIFDHA a produit un rapport alternatif basé sur une analyse approfondie et l’étude de textes législatifs. Il met en lumière les efforts, les acquis mais aussi les difficultés rencontrées par les organisations de la société civile (OSC) dans leur engagement quotidien pour les droits humains.

L’atelier de ce jour avait pour objectif principal de recueillir les avis, recommandations afin de finaliser le rapport alternatif. Les échanges ont porté sur trois axes majeurs : L’analyse détaillée du rapport pour son enrichissement par les contributions des participants ; la pertinence et la faisabilité des recommandations formulées dans le document ; la validation consensuelle du rapport final.

Ce rapport alternatif, une fois validé, servira de levier pour influencer les politiques publiques en matière de justice et de droits humains. Il vise à renforcer l’effectivité des droits fondamentaux au Burkina Faso et à contribuer à une gouvernance plus inclusive et responsable, dans un contexte national marqué par la quête de paix, de cohésion sociale et de reconstruction institutionnelle. « Après intégration des recommandations et l’adoption, nous allons le reverser au Laboratoire Citoyenneté pour voir la suite », souligne Aristide Ramdé, coordonnateur du projet CIFDHA dans le FasoVeil.

Avec cette initiative, le CIFDHA réaffirme son rôle central dans le plaidoyer pour les droits humains et démontre que la voix des citoyens, en particulier des jeunes et des OSC est essentielle à l’élaboration de politiques publiques justes, transparentes et durables.

Annick HIEN/MoussoNews

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