Burkina : Des examens nationaux seront organisés pour l’obtention de la Licence, le Master et de Doctorat

Au Burkina, l’État instaure désormais des examens nationaux pour toutes les filières. De plus, désormais, il est obligatoire pour toutes les écoles de santé privées de disposer d’un Centre hospitalier universitaire et enfin, employer des enseignants retraités est également interdit. Ces décisions ont été présentées ce jeudi 13 novembre 2025 autour d’une cérémonie de concertation entre le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et les promoteurs des universités privées.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, a rencontré à Ouagadougou les promoteurs des universités privées pour leur présenter le nouveau cahier des charges des IPES. Ce texte marque une étape importante dans la réforme du système d’enseignement supérieur burkinabè et répond à la volonté du gouvernement d’assurer une formation de qualité dans les établissements privés.

« Ce nouveau cahier des charges est une orientation des plus hautes autorités. Il fallait réformer l’enseignement supérieur, tant dans le public que dans le privé », a expliqué le ministre. Le document corrige plusieurs insuffisances relevées dans l’ancien cadre réglementaire et s’aligne sur la vision du gouvernement : créer des compétences solides et compétitives sur le marché de l’emploi.

Parmi les innovations majeures, figure désormais l’organisation des examens de Licence, de Master et de Doctorat au niveau national. Ces évaluations seront supervisées directement par le ministère pour garantir l’équité et l’harmonisation entre les universités publiques et privées. « L’objectif est de s’assurer que les produits de notre système éducatif sont de qualité et compétitifs », a précisé le Pr Thiombiano.

Autre mesure phare : les universités privées formant en médecine devront obligatoirement disposer d’un Centre hospitalier universitaire (CHU). Le ministre justifie cette exigence par la nécessité de renforcer la formation pratique des étudiants en santé : « Nous ne pouvons pas mettre sur le marché de l’emploi des médecins qui présentent des insuffisances. Le privé doit épauler le public. »

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Concernant le personnel enseignant, le cahier des charges impose désormais aux IPES d’avoir des enseignants permanents selon des quotas fixés. Après dix ans de fonctionnement, chaque établissement devra justifier d’au moins 25 % de personnel permanent. En outre, le recrutement d’enseignants à la retraite est désormais interdit, afin de garantir un corps professoral actif et performant.

Le Pr Thiombiano a invité les promoteurs, les étudiants et les parents à s’approprier le contenu de ce nouveau texte, précisant qu’il entrera en vigueur dès la rentrée académique 2026-2027.

Diane SAWADOGO/ MoussoNews

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