Concours Jeune Littéraire 2025 : Des jeunes talents africains célébrés
Une dizaine de jeunes venus de 5 pays d’Afrique ont célébré la littérature à l’occasion de la 5e édition de la finale du Concours Jeune Littéraire. Tenue le samedi 29 novembre 2025 à Ouagadougou, la compétition a sacré des jeunes slameurs, nouvellistes et amoureux du livre qui ont célébré ensemble le pouvoir de l’écriture sous le thème : « Jeunesse en action. Écrire la paix, défendre les droits, bâtir l’éducation. »
Dans l’enceinte du CENASA à Ouagadougou , une dizaine de jeunes représentants du Burkina Faso, du Togo, du Cameroun, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Bénin se sont affrontés dans plusieurs disciplines : slam, épellation, résumé d’œuvre, rédaction de nouvelles…
La présidente de Africa Young Ambassadors Association (AYAA), initiatrice du concours, Eulalie Démérida Bationo, ne cache pas que l’organisation a été un parcours semé d’obstacles. « Ce n’a pas été un long fleuve tranquille. Les activités éducatives ne bénéficient pas toujours du soutien financier nécessaire. Tout est devenu cher, tout est urgent… décrocher des partenaires n’est pas simple », a-t-elle déploré.
Malgré cela, sa reconnaissance va à ceux qui ont accompagné l’événement. Pour elle, ce concours porte l’objectif de redonner à la jeunesse le goût de la littérature. « Quand un jeune lit et écrit, il évolue, et il entraîne les autres avec lui », lance-t-elle.
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Président du jury, Georges Gnoumou estime que le niveau général reste « passable », un résultat, qui, selon lui, a surement été influencé par le temps limité de préparation et les difficultés de mobilité rencontrées par certains participants. « Dans l’ensemble, c’est acceptable. Mais ce concours doit être un début. Les lauréats ne doivent pas se contenter du prix, cela doit être un tremplin et travailler encore plus », lance-t-il.
En rédaction de nouvelles, c’est le Togolais Crépin Koffi Akoumany qui a décroché la première place avec son œuvre « Destin étouffé », qui, selon l’auteur, raconte l’histoire de trois étudiants dont les rêves peinent à survivre aux réalités de la vie. « J’aime écrire, j’aime lire. Quand j’ai vu l’annonce du concours, je me suis dit : pourquoi ne pas tester ma plume ? Et par la grâce de Dieu, je suis lauréat. Ce concours m’encourage, me fortifie et me donne les bases pour commencer une carrière d’écrivain », a-t-il déclaré.
Dans la catégorie slam, Kadiogo Wendpouiré Nadège a conquis le jury avec son texte qu’elle juge « révolutionnaire » qui parle de la jeunesse, des héros, des icônes africains… « Je me suis inspirée de leur histoires pour inspirer la jeunesse burkinabè. Maintenant que je suis lauréate, je vais faire connaitre mon texte à travers les réseaux sociaux, mes prestations… », a-t-elle déclaré avec enthousiasme.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
